Président du jury
Marcel Poot
Belgique, °1901 - 1988
Marcel Poot (1901-1988) fit ses études musicales supérieures aux conservatoires d’Anvers et de Bruxelles. Il fut un disciple de Paul Gilson pour la composition et l’orchestration et après avoir obtenu en 1930 le Prix Rubens, il travailla à Paris avec Paul Dukas.

En 1925, il crée avec quelques amis le groupe des Synthétistes pour faire mieux connaître la musique contemporaine. Il fonde avec son maître Paul Gilson, la Revue Musicale Belge. Parmi ses multiples occupations, citons qu’il fut aussi critique musical au journal Le Peuple et après la guerre au journal La Nation Belge. Il occupe jusqu’en 1940 un poste à l’Institut National de Radiodiffusion nouvellement créé. En collaboration avec le directeur Theo Fleischman il écrivit divers jeux radiophoniques. Après la guerre il reprend ses activités à L’I.N.R. et y devient président du jury d’audition jusqu’en 1949. Il assume également la présidence de la SABAM pendant de nombreuses années.

Après une importante carrière dans l’enseignement musical, Marcel Poot quitte la radio pour devenir en 1949 directeur du Conservatoire de Musique de Bruxelles jusqu’en 1966. Il y était déjà professeur d’harmonie pratique et de contrepoint. De 1963 à 1980 il a présidé le jury du Concours Reine Elisabeth et de 1969 à 1976 il a été recteur de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth. Il était membre de l’Académie Royale Flamande de Belgique.

Il est titulaire de plusieurs décorations belges et étrangères, dont en Belgique officier de l’Ordre de Léopold et en France officier de la Légion d’Honneur.
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Kyung-Wha Chung
Corée
Le talent artistique de Kyung-Wha Chung en fit l'une des interprètes classiques les plus acclamées pendant plus de 30 ans. Louée pour sa passion, sa musicalité et l'intense émotion qu'elle met dans ses performances, ses interprétations du répertoire violonistique uniques dans leur expressivité en ont fait une artiste de haut rang.

Née dans une famille coréenne de musiciens, Kyung-Wha Chung commença l'étude du violon à l'âge de 6 ans. Elle continua à la Juilliard School de New-York, sous la direction du légendaire Ivan Galamian, puis de Joseph Szigeti qui la sensibilisa aussi à l'art et à la littérature.

Kyung-Wha Chung est régulièrement apparue comme soliste aux côtés des plus grands orchestres et des chefs les plus prestigieux tels que Claudio Abbado, Daniel Barenboim, Sir Simon Rattle, André Previn, Bernard Haitink, Riccardo Muti et Sir Georg Solti. Pour ses récitals, Kyung-Wha Chung a collaboré avec une impressionnante liste de célèbres artistes, comme Radu Lupu, Krystian Zimmerman, Peter Frankl et Itamar Golan, en tant que membre du Trio Chung, avec son frère - pianiste et chef d'orchestre - Myung-Whun Chung, et sa soeur violoncelliste Myung-Wha Chung.

La gouvernement sud-coréen a récompensé Kyung-Wha Chung de la Médaille de Mérite Civil, le plus grand honneur pour le gouvernement. De plus, elle a été citée par le Sunday Times de Londres comme l'une des contributrices majeures de la vie culturelle anglaise.

Des collectionneurs d'enregistrements ont recherché les disques de Kyung-Wha Chung, dont la plupart ont atteint le statut de légende. Depuis 1998, Kyung-Wha Chung est devenue une artiste exclusive du label d'enregistrement EMI, mais se produit aussi pour Angel/EMI, Deutsche Grammophon, London/Decca et RCA. Ses enregistrements des sonates de Strauss et de Respighi pour DG avec Krystian Zimerman remportèrent un Gramophone Award, tout comme ses enregistrements EMI Classics du deuxième Concerto pour violon et des Rhapsodies de Bartok sous la direction de Sir Simon Rattle. Son enregistrement du Concerto de Mendelssohn de 1972 a été réédité dans le coffret hautement acclamé des Legends de Decca. Les ajouts les plus récents à sa discographie comptent les Quatre Saisons de Vivaldi et un enregistrement en live du Concerto de Brahms avec l'orchestre Philharmonique de Vienne et Sir Simon Rattle, tous deux publiés par le label EMI.
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Dorothy DeLay
États-Unis, °1917 - 2002
Dorothy DeLay - ou Miss DeLay, comme elle préférait se faire appeler - commença à se distinguer lorsqu'elle fut admise à la Juilliard School en tant que professeur, en 1948.

Elle fut décrite comme l'un des plus grands professeurs de violon par de nombreuses publications, dans le New York Times, Le Monde de la Musique (France), Die Volksbald (Afrique du Sud). Plus qu'un simple professeur de violon, elle était aussi un mentor, une confidente, une conseillère et même une mère de substitution. Parmi ses étudiants, nous pouvons compter plusieurs grands noms : Itzhak Perlman, Nadia Salerno Sonnenberg, Shlomo Mintz, Nigel Kennedy, Robert McDuffie, Sarah Chang, Mark Kaplan, Rachel Lee, Midori, Gil Shaham, et Kyoko Takezawa. Des violonistes des Quatuors de Juilliard, Tokyo, Cleveland, du American Quartet, Takács, Mendelssohn, Blair, Fine Arts et Vermeer String Quartets étudièrent à ses côtés. Elle enseigna aussi aux premiers violons du Philharmonique de Berlin, de l'orchestre de Philadelphie, du Koninklijk Concertgebouworkest d'Amsterdam, de l'orchestre symphonique de Chicago, et de bien d'autres grands orchestres de par le monde.

Nombre de ses anciens élèves sont aujourd'hui professeurs dans de très bons conservatoires des Etats-Unis et d'ailleurs, notamment au Festival et à l'Ecole Aspen Music. Plusieurs ont aussi remporté des premiers prix lors de concours internationaux : citons - entre autres - le Concours Reine Elisabeth, les Concours de Montréal, Paganini, Thibaud, Menuhin, Wienawski, Maumburg, Indianapolis, Reina Sofia (Espagne), Chile International, Leventritt, Sarasate, Hanovre et Nielsen.

Miss DeLay donna des masterclasses en Europe, en Corée, Israël, en Chine et Afrique du Sud. Elle occupait la Starling Chair à la Juilliard School, et la Dorothy DeLay Faculty Chair à l'Ecole de Musique Aspen. Parmi ses nombreux honneurs, nous pouvons citer le Artist Teacher Award de l'Association des Professeurs de Cordes Américains, le King Solomon Award de la Fondation Amérique-Israël, et des doctorats honorifiques du Oberlin College, de l'Université de Columbia, du Michigan, du Coloradu, Duquesne et Brown. Elle était une Amie du Royal College of Music d'Angleterre. En 1994, elle reçut la Médaille Nationale des Arts, lors d'une cérémonie à la Maison Blanche en présence du Président Clinton. Elle reçut l'année suivante le American Eagle Award du National Music Council et, en 1997, la plus haute récompense de l'Université Yale, pour sa Contribution Distinguée à la Musique : la Sanford Medal. Pour « sa contribution à la culture musicale japonaise », l'Empereur Akihito lui accorda en plus l'Ordre du Trésor Sacré.

Miss DeLay a fait l'objet d'une biographie de Barbara Lourie Sand, Teaching genius : Dorothy DeLay and the Making of a Musician, publiée en 2000. Miss DeLay a aussi été le sujet de nombreux articles et documentaires tout au long de sa carrière. A Juilliard en 2002, elle anima le premier stage Starling-DeLay Symposium on Violin Studies - How to teach the Exceptional Young Violinists, avec des maîtres tels que Itzhak Perlman, Cho-Liang Lin, Robert McDuffie, Nadja Salemo-Sonnenberg, Midori, Stephen Clapp, Cathy Cho et Brian Lewis. 250 jeunes artistes et professeurs de cordes venant de tous horizons y assistèrent.

Née à Medicine Lodge (Kansas) le 31 mars 1917, Dorothy DeLay a étudié au College Oberlin, à l'Université de l'Etat du Michigan, puis à la Juilliard Graduate School, avant d'entamer une carrière de concertiste. Cette carrière fut interrompue par la Deuxième Guerre Mondiale, lorsque son mari, l'écrivain Edward Newhouse (écrivant régulièrement pour le New Yorker depuis 30 ans) fut transféré sur des bases des Forces de l'Air. Après cette guerre, ils s'installèrent à Rockland County (New York), d'où ils ne déménagèrent plus.

A partir des années 1970, elle enseigna au Festival Music Aspen, où elle s'occupa des professeurs les plus mondialement connus chaque été, lors du Festival.
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Raymond Gallois Montbrun
°1918 - 1994
Né en 1918 à Saïgon, Raymond Gallois Montbrun quitte sa ville de naissance dès sa petite enfance et effectue ses études scolaires à Neuilly-sur-Seine. De 1930 à 1942 il étudie au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, auprès de Firmin Touche (violon), Jean Gallon (harmonie), Noël Gallon (fugue et contrepoint) et Henri Busser (composition musicale).

En 1942 il gagne le Premier Second Grand Prix de Rome de composition musicale avec la cantate Pygmalion délivré et en 1944 le Premier Grand Prix de Rome de composition musicale avec la cantate Louise de la Miséricorde, sur un texte de Charles Clerc.

Entre 1944 et 1957 il mène une double carrière de violoniste concertiste et de compositeur. Il fait de nombreuses tournées de concerts en Europe, en U.R.S.S., en Afrique du Nord, au Moyen et Extrême-Orient et enregistre des disques pour Erato-France. À l'Institut Français de Tokyo il donne des cours de violon, d'écriture et de composition musicale de 1952 à 1954. Parallèlement, il donne des conférences au Japon, en Allemagne et au Canada sur l'enseignement musical français.

Directeur de l'Ecole nationale de musique de Versailles entre 1957 et 1962, Raymond Gallois Montbrun crée avec la Municipalité le Festival de Versailles. En 1962, il devient Président de la Société des Concerts du Conservatoire (jusqu'en 1967) et Directeur du Conservatoire national supérieur de musique de Paris (jusqu'en 1983). Il est ensuite Directeur artistique du Concours international Long-Thibaud, Président des 5 Académies de l'Institut de France, Président intérimaire du Concours international Marguerite Long-Jacques Thibaud et Président du Comité Directeur du Concours international Long-Thibaud.

En 1980 Raymond Gallois Montbrun est élu Membre titulaire de l'Académie des Beaux-Arts au fauteuil de Paul Paray. Il est également Officier de la Légion d'Honneur, Grand Officier de l'Ordre du Mérite, Commandeur des Arts et Lettres et Membre de l'Institut.
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Franco Gulli
°1926 - 2001
Le violoniste italien Franco Gulli (1926-2001) étudie avec son père (diplômé du Conservatoire de Prague, dans la classe de Sevcik) et avec Arrigo Serrato à l'Académie Chigi de Sienne. Il poursuit ses études avec Joseph Szigeti en Suisse. Il mène une carrière de soliste dans le monde entier avec les grands orchestres et des chefs d'orchestre prestigieux. Il a également une intense activité de chambriste : il joue le répertoire des sonates avec la pianiste Enrica Cavallo et est membre fondateur du Trio à cordes italien avec Bruno Giuranna et Giacinto Caramia. Ses enregistrements comprennent le cycle complet des sonates et des trios pour cordes de Beethoven, les concertos pour violon de Mozart et le 5e concerto de Paganini. Franco Gulli a enseigné à l'Académie Chigi de Sienne, au Conservatoire de Lucerne (Suisse) et à l'Indiana University School of Music à Bloomington (États-Unis), où il a été nommé Distinguished Professor of Music.
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Henri-Emmanuel Koch
Belgique, °1930 - 2005
Henri-Emmanuel Koch (1930-2005) a étudié au Conservatoire royal de Liège. Parmi ses professeurs nous comptons Henri Koch, Jacques Thibaut et G. Enesco. Lauréat du Prix Vieuxtemps en 1955, il a été demi-finaliste du Concours Reine Elisabeth et professeur au Conservatoire royal de Liège.
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Alberto Lysy
Argentine, °1935 - 2009
Alberto Lysy (1935-2009), l'un des musiciens les plus réputés de ses jours, a joué avec les plus grands orchestres comme le New York Philharmonic, le US National Symphony Orchestra, le Royal Philharmonic de Londres, l'Orchestre Symphonique de la RAI à Rome, le Philharmonique d'Amsterdam, sous la direction de chefs rénommés tels que Sir Adrian Boult, Sir Colin Davis, Pierre Boulez et Mstislav Rostropovitch. Il a également donné des concerts de musique de chambre avec les plus grands musiciens de son époque tels que Benjamin Britten, Pablo Casals, Nadia Boulanger et Yehudi Menuhin, qui était son professeur. Alberto Lysy était le directeur artistique de l'Académie Internationale de Musique Menuhin à Gstaad et Bloney, où il a enseigné le violon. Il était fréquemment invité en qualité de professeur à tenir des cours d'interprétation dans les écoles de musique les plus importantes. Fondateur de la Camerata Lysy Gstaad, il a emmené l'ensemble en tournée en Europe, aux États-Unis, au Canada, en Amérique du Sud, à l'Extrême-Orient et en Afrique du Sud.
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Yehudi Menuhin
Grande-Bretagne, Suisse, °1916 - 1999
Yehudi Menuhin naquit à New-York de parents russes et juifs, et fit ses débuts à l'âge de sept ans aux côtés de l'Orchestre Symphonique de San Francisco, en interprétant la Symphonie espagnole de Lalo. Il donna un récital à New York l'année suivante. Il fit des débuts mémorables à Paris et au Carnegie Hall à onze ans, à Berlin à douze ans et à Londres à treize ans. Il se lança ainsi à un très jeune âge dans une carrière qui, dans les décennies suivantes, l'emmènerait dans le monde entier aux côtés des plus grands chefs et orchestres. En plus de sa réputation de musicien exceptionnel, il fut aussi reconnu pour son humanisme engagé, illustré par son travail auprès des jeunes, son intérêt pour la coopération internationale, et pour toutes les causes dont il se sentait proche et touché.

Il réalisa un premier voyage en Inde en 1952, invité par le Premier Ministre Pandit Nehru, au cours duquel il fit la connaissance de Ravi Shankar et développa une profonde admiration envers ce dernier et la musique indienne. Ils donnèrent de nombreux concerts ensemble, et enregistrèrent plusieurs disques qui se vendirent par millions ; les recettes de tous les concerts donnés lors de cette tournée en Inde furent reversées à des causes caritatives. En 1960, il reçut le Nehru Peace Prize for International Understanding. Un trentaine d'années plus tard, en 1992, il fut honoré du titre d'Ambassadeur de Bonne Volonté à l'UNESCO.

En reconnaissance des nombreux concerts données pour les Forces Alliées pendant la Deuxième Guerre Mondiale - il s'envolait vers les États-Unis dès qu'il trouvait une place dans un avion militaire - Yehudi Menuhin reçut de nombreuses récompenses, notamment la Légion d'Honneur et la Croix de Lorraine en France, l'Ordre du Mérite en Allemagne, l'Ordre Léopold et l'Ordre de la Couronne en Belgique, la Médaille d'Or de la Royal Philharmonic Society de Londres et, en 1995, la Grande Croix de l'Ordre du Mérite Civil en Espagne. La Reine Elizabeth II lui conféra le titre de Chevalier en 1965, et lui accorda l'Ordre du Mérite en 1987, suivi d'un anoblissement à vie sur la liste des Honneurs lors de l'anniversaire de la Reine, en 1993.

Yehudi Menuhin fut Docteur Honoraire de près de 30 universités de différents pays, notamment celles d'Oxford, Cambridge, St Andrew's et la Sorbonne. Il fut aussi Citoyen des villes de Édimbourg, Bath, Reims et Varsovie, et reçut les Médailles d'Or des villes de Paris, New-York et Jérusalem. Il fut de plus le premier occidental à être nommé Professeur Honoraire du Conservatoire de Beijing, comme reconnaissance de ses concerts en Chine, et de ses efforts pour aider de nombreux jeunes violonistes chinois à continuer leurs études en Occident.

En 1963, il accomplit l'une de ses plus grandes ambitions : créer un pensionnat pour de jeunes musiciens prometteurs, ouvert aux enfants à partir de sept ans, et sur le modèle de l’École Centrale de Moscou où les étudiants recevaient leur éducation scolaire et un enseignement musical sous le même toit. De nombreux élèves de l’École Yehudi Menuhin - désormais officiellement associée à son équivalent moscovite - ont décroché des bourses universitaires. En 1977, il fonda l'Académie de Musique Internationale Menuhin pour les jeunes musiciens (d'instruments à cordes) à Gstaad (Suisse) - qui était alors le lieu du Festival de Musique Menuhin, dont il fut le directeur artistique pendant 40 ans, et grâce auquel il gagna la citoyenneté suisse.

Yehudi Menuhin réalisa son premier enregistrement à l'âge de douze ans et, un an plus tard, commença un long partenariat avec HMV/EMI, pour qui il continua à enregistrer pendant de nombreuses années. Il travailla aussi avec Deutsche Grammophon (notamment pour l'enregistrement de l'intégralité des Sonates de Beethoven avec Wilhem Kempff), et dirigea plusieurs œuvres orchestrales pour Philips, Virgin, Nimbus et bien d'autres labels. Un grand nombre de ces premiers enregistrements ont été réédités à l'occasion de ses 75ème et 80ième anniversaires par Biddulph Recordings, et IMG Records produisit un coffret regroupant les Symphonies complètes de Beethoven, interprétées par le Sinfonia Varsovia sous la baguette de Menuhin.
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Yfrah Neaman
°1923 - 2003
Yfrah Neaman (1923-2003) a suivi une formation musicale complète à Paris et à Londres avec Jacques Thibaud, Carl Flesch et Max Rostal. Il a débuté à Londres en 1944 et s'est produit rapidement dans toutes les grandes salles de concert à travers le monde. Il défend sans relâche et avec talent, dans le monde entier, les compositeurs du 20e siècle, dont beaucoup ont écrit des oeuvres à son intention.

Il est professeur de violon à la Guildhall School of Music and Drama de Londres, dont il est également le direceur. Il est invité à donner des cours dans les conservatoires du monte entier. Pédagogue particulièrement apprécié, il est régulièrement invité à donner des cours de maîtrise partout en Europe, aux États-Unis et en Extrême-Orient. Il est membre des jurys de tous les grands concours internationaux de violon et directeur adjoint du London International String Quartet Competition.

Il a été fait Freeman of the City of London en 1980 et a été décoré de l'Order of the British Empire en 1983. En 1997, la Worshipful Company of Musicians lui a décerné la prestigieuse Cobbett Medal. Il a été fait docteur honoris causa par la National Academy of Music de Sofia en 1998 et, la même année, il a reçu le titre de Professor Emeritus de la Guildhall School of Music and Drama.
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Ricardo Odnoposoff
Autriche, °1914 - 2004
Ricardo Odnoposoff est né de parents russes immigrés à Buenos Aires. Le talent musical exceptionnel du jeune homme poussa ses parents à s'efforcer de lui donner une éducation musicale en Europe. Ils firent une première tentative avec Leopold Auer, qui fut un échec : le professeur légendaire de plusieurs générations de violonistes, qui avaient dominé la scène musicale internationale (Jascha Heifetz, Nathan Milstein, Misha Elman), hésitait à prendre un élève si jeune alors qu'il était déjà d'un âge avancé. Ainsi, suivant les conseils d'Erich Kleiber, Ricardo Odnoposoff étudia tout d'abord avec le konzertmeister Rudolf Deman à Berlin, puis avec Carl Flesch quelques mois plus tard.

Ricardo Odnoposoff obtint son diplôme en 1932, après quatre années d'étude ; mais un autre évènement cette même année eut des conséquences plus décisives sur sa carrière : en juin, le jeune violoniste de 18 ans remporta un prix du premier Concours International de Chant et Violon de Vienne. Il éveilla ainsi l'attention des cercles d'influence du monde musical, et notamment celle du directeur de l'Opéra National de Vienne, Clemens Krauss. Les premiers violons solo de l'Opéra et de l'Orchestre Philharmonique de l'époque - Arnold Rosé, Julius Stwertka et Franz Mairecker, avaient en moyenne 60 ans. En 1923, Richard Strauss avait remarqué les difficultés du concertmaster Karl Prill, ce qui mena à le remplacer par Heinrich Schwarz pour le solo de violon de Bürger als Edelmann de Strauss. Prill prit sa retraite en 1925, mais la situation ne s'améliora pas. Clemens Krauss - qui est connu pour avoir pris de nombreuses décisions concernant le devenir du Philharmonique - s'empara de cette opportunité et en 1933, et sans audition, offrit le poste de concertmaster au jeune Odnoposoff (qui n'avait alors que 19 ans). La première performance de Ricardo Odnoposoff au premier pupitre fut dans Othello de Verdi, le 25 décembre 1933, et sa première apparition philharmonique lors du concert de gala donné pour le 70ème anniversaire de Richard Strauss, le 10 juin 1934. Par la suite, Wilhem Furtwängler dirigea Ein Heldenleben et insista pour que Ricardo Odnoposoff jouât la partie de violon solo. Jusqu'en 1937, il se produisit à sept reprises en soliste avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne - dont deux fois pour le Concerto pour Violon en la majeur KV 219 de Mozart. Pour le 100ème de l'anniversaire de Camille Saint-Saëns (1835-1921), une série de concerts fut organisée en l'honneur du compositeur. Il y fit ses débuts avec le Concerto pour Violon en si mineur Op. 61, les 25 et 26 janvier 1936, sous la direction de Felix von Weingartner.

Selon Ricardo Odnoposoff lui-même, il était nécessaire pour un jeune konzertmeister d'un orchestre philharmonique de se considérer d'autant plus comme un soliste : ainsi, il donna un récital incluant les concerti de Johannes Brahms et d'Antonín Dvorák, ainsi que le Concerto en ré majeur KV 218 de Mozart, sous la baguette de Josef Krips et accompagné par le Philharmonique. Il fit en plus de nombreuses apparitions en tant que soliste, à Vienne et lors de tournées - notamment pour un récital de sonates accompagné du pianiste Bruno Walter, le 2 décembre 1935. Ces collaborations artistiques s'étendirent aux concerts avec le Philharmonique, avec lequel il joua l'un de plus grands solos d'orchestre : l'Aria de l'opéra Il re pastore de W. A. Mozart, avec Elisabeth Schumann et sous la direction de Walter, au cours d'une tournée de l'orchestre à Londres en juin 1937. Lors de cette même tournée, Odnoposoff singularisa l'orchestre en proposant une interprétation d'une œuvre pour violon de Franz Kreisler au gala de l'Ambassade d'Autriche.

L’événement ayant probablement été le plus décisif dans la carrière de Ricardo Odnoposoff se produisit en 1937 : cette année-là, le Concours Ysaÿe se distingua par le duel artistique légendaire entre Ricardo Odnoposoff - deuxième prix - et David Oistrakh - qui remporta le premier prix. Ce succès sensationnel attira considérablement l'attention internationale, et constitua un tournant pour la carrière d'Odnoposoff. Il reçut de nombreuses offres de concerts en soliste, qui lui firent quitter son poste de premier violon. Il quitta l'Autriche à l'automne 1938 - départ aussi motivé par le climat politique de l'époque. Après des engagements en Italie, il retourna à Vienne mais se vit refuser l'entrée à l'Opéra : il avait pourtant acquis la citoyenneté autrichienne et était devenu un viennois enthousiaste, mais, ayant conservé la nationalité argentine et l'Autriche ayant été annexée par l'Allemagne nazie, il n'était plus le bienvenu dans son propre pays.

Il partit donc pour la Belgique, puis pour l'Argentine en 1940. En 1942, il fit ses débuts à New York, où il vécut jusqu'en 1956. Cette même année, il revint à Vienne et devint professeur à l'Académie de Musique en 1957. Il enseigna dans cet établissement jusqu'en 1973, et compta notamment parmi ses élèves trois futurs membres du Philharmonique de Vienne : Paul Giggenberger (1941-2000), Ortwin Ottmaier et Edward Kidlak (retraités depuis septembre 2003). Les activités pédagogiques d'Odnoposoff ne se limitèrent pas à Vienne : il enseigna aussi à Stuttgart, et à Zurich jusqu'en 1994. Malgré l'importance de ce travail, l'essentiel de sa carrière restait tournée vers ses concerts, comme le confirment ses centaines d'apparitions publiques et ses enregistrements. Plusieurs de ces enregistrements ont heureusement été re-publiés sur CD.

Après la Deuxième Guerre Mondiale, Odnoposoff fit six apparitions aux côtés de ses anciens collègues viennois. Les 1er et 2 février 1947, il interpréta le concerto de Brahms avec Josef Krips lors de sa série de concerts, et joua la Symphonie Concertante KV 364 en 1961, avec Rudolf Streng pour premier altiste et dirigé par Carl Schuricht, à l'occasion du concert de gala Mozart à Insbruck. Il donna aussi deux concerts lors de la Semaine Mozart de Salzbourg. La dernière apparition de Ricardo Odnoposoff avec le Philharmonique de Vienne eut lieu le 13 juin 1965, à l'auditorium principal du Konzerthaus, et au cours de laquelle il créa le Concerto pour violon de Theodor Berger, sous la baguette d'Eugene Ormandy.

La dernière rencontre entre le violoniste et « son » orchestre eut lieu le 25 février 1994 au Musikverein. Pour son 80ème anniversaire, il reçut l'anneau honoraire du Philharmonique de Vienne alors qu'il achevait une répétition sur le podium du Golden Hall. Cet anneau - sans doute la décoration la plus personnelle de l'orchestre - fut donné en l'honneur de cet artiste qui, bien qu'il n'ait fait partie de l'orchestre que pendant quatre ans, en resta proche pendant toute sa vie. Il garda contact avec le Philharmonique de Vienne pendant ses dernières années, non seulement grâce à son ancien élève Ortwin Ottmaier, mais aussi à cause de son intérêt personnel et de son identification à cet orchestre.
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Ruggiero Ricci
États-Unis, °1918 - 2012
Ruggiero Ricci a commencé sa longue carrière à l'âge de dix ans à San Francisco. Pendant la seconde guerre mondiale, il s'est engagé et a donné des centaines de concerts dans des conditions sortant de l'ordinaire, ce qui l'a amené à exploiter largement le répertoire de violon solo dont il est toujours resté un ardent partisan.
Il a grandement contribué à faire apprécier à nouveau les grands compositeurs du XIXe siècle. Il a assuré la première mondiale d'oeuvres de plusieurs compositeurs contemporains comme Ginastera, von Einem et Goehr. Sa discographie comprend plus de 500 enregistrements. Pour son quatrième enregistrement des Caprices de Paganini, ceux-ci ont été joués pour la première fois sur le propre Guarneri de Paganini, prêté exceptionnellement par la ville de Gênes.
Ruggiero Ricci a donné plus de 6000 concerts dans 65 pays. Le premier professeur de Ruggiero Ricci a été Louis Persinger. Il a ensuite étudié avec Michel Piastro, Paul Stassevitch et Georg Kulenkampf. Il a été professeur à l'Indiana University, à la Juilliard School, à l'Université de Michigan et au Mozarteum de Salzbourg. Son livre Left hand violin technique est publié par G. Shirmer.
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Michel Schwalbé
Pologne, France, °1919 - 2012
Le violoniste, chef d'orchestre et professeur américain Michel Schwalbé fut lauréat du Concours International de Scheveningen (Pays-Bas, 1948) et du Prix Sarasate. Chevalier de la Légion d'Honneur (1990), il a reçu l'Ordre de Léopold II, et la Croix Fédérale de première classe.

Michel Schwalbé naquit en Pologne, et vécut à Berlin. En 1931, il fut diplômé de l'Académie de Musique de Varsovie, où il étudia avec Moritz Frenkel - élève de Leopold von Auer. Avant la Deuxième Guerre Mondiale, il fut diplômé du Conservatoire de Paris, où ses professeurs étaient Jules Bucherit (violon), George Enescu (interprétation) et Pierre Monteux (musique de chambre et direction). Pendant la guerre, il étudia au Conservatoire de Lyon avec le professeur Bouffard (composition). En 1948, il reprit la classe de Joseph Szigeti au Conservatoire de Genève. Entre 1960 et 1963, il enseigna à l'Académie Internationale d’Été Mozarteum à Salzbourg, et de 1963 à 1986, il fut professeur à la Universität der Kunste de Berlin.

Soliste, chef de chœur et premier violon solo de l'Orchestre National de Lyon (1942-1944), Michel Schwalbé joua aussi comme premier violon de l'Orchestre Symphonique Roman de Suisse à Genève (à partir de 1944), puis du Philharmonique de Berlin (à partir de 1957), respectivement dirigés par Ernest Ansermet et Herbert von Karajan. Il fut incité chaque année comme premier violon solo invité de l'Orchestre du festival de Suisse à Lucerne. Sa maîtrise fut largement remarquée par Karl Bohm, Wilhelm Furtwangler, Herbert von Karajan, Eugene Ormandy, Leopold Stokowski, Bruno Walter, et d'autres grands chefs mondialement connus.

Michel Schwalbé fut le fondateur du Quatuor à cordes de Zürich et du Trio de Genève. En tant que chef invité, il travailla au Japon, en Pologne, aux Pays-Bas et en Angleterre jusqu'en 1990. En tant que violon solo, il se produisit avec les plus grands orchestres européens, participa à de nombreuses tournées, et à des sessions d'enregistrement. Le violon « King Maximilian » d'Antonio Stradivari fut prêté à Michel Schwalbé jusqu'à la fin de sa carrière.
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Berl Senofsky
États-Unis, °1926 - 2002
Berl Senofsky fut admis à la Juilliard School en 1931, à l'âge de six ans. Il y étudia avec Louis Persinger, puis avec Ivan Galamian. Convié au Festival Malboro, puis invité à prendre la place de second violon solo de l'Orchestre de Cleveland, il remporta le Grand Prix du Concours Reine Elisabeth en 1955.

De 1965 jusqu'à sa retraite, Berl Senofsky occupa le poste de professeur principal de violon au Conservatoire Peabody, à Baltimore. Il dirigea le département de cordes de 1965 à 1977. Cette même année, il fonda la Fondation Internationale des Artistes Américains - une institution qui lança Peter Zazofsky et Irina Tseitlin, entre autres.

En plus de sa carrière internationale de soliste, Berl Senofsky produisit une discographie importante pour les labels Philips, Epic, RCA et Deutsche Grammophon.
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Henryk Szering
Pologne, °1918 - 1988
Henryk Szeryng (1918-1988) naquit dans la banlieue de Varsovie, à Zelazowa Wola, lieu de naissance de Chopin, dans une famille aisée, son père étant un homme d'affaires prospère. Il commença ses études musicales à l'âge de trois ans avec sa mère qui l'initia au piano. A sept ans, il décida de se tourner définitivement vers le violon.

Le premier professeur d'Henryk Szeryng fut Maurice Frenkel, ancien assistant de Léopold Auer à Saint-Petersbourg avant la Première Guerre mondiale. Bien que Frenkel ait sans aucun doute marqué le jeune Henryk, sa formation musicale et technique fondée sur une discipline sans faille revient à l'illustre pédagogue Carl Flesch (1873-1944) dont les compétences créèrent et nourrirent l'immense talent de Szeryng entre les années 1930 et 1933.

Les remarquables qualités pédagogiques de Flesch exercèrent une influence majeure sur le jeune garçon. Ses parents avaient été convaincus de le lui confier pour ses études par le violoniste polonais de renommée internationale Bronislaw Huberman qui l'avait entendu, alors âgé de dix ans, interpréter le concerto de Mendelssohn.

Plus tard, grâce à l'élégant et profond Jacques Thibaud et à l'enseignement et aux conseils de Gabriel Bouillon, Henryk Szeryng se retrouva résolument associé à l'école française de violon. Il acheva ses études auprès d'eux avec le très convoité Premier Prix du Conservatoire de Paris en 1937. Déjà en 1933, Szeryng avait fait ses débuts de soliste-concertiste avec le concerto de Brahms. Ce premier concert ayant remporté un succès considérable, il avait été immédiatement suivi d'une tournée de concerts, alors qu'il était encore étudiant.

La légendaire Nadia Boulanger, son guide en contrepoint et en composition, le présenta à des personnalités telles que Heitor Villa-Lobos, Alfred Cortot, Manuel Ponce, Igor Stravinsky et Maurice Ravel.

Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Henryk Szeryng fut nommé par le Général Sikorski officier de liaison et interprète (il parlait et écrivait huit langues) auprès du gouvernement polonais en exil. Il assuma ces fonctions jusqu'en 1945, tout en donnant plus de 300 concerts pour les troupes alliées en Europe, en Afrique et aux Amériques. En 1942, il rejoignit au Mexique le premier ministre polonais en exil, alors à la recherche d'une nouvelle patrie en Amérique Latine pour quatre mille réfugiés polonais déplacés par la guerre. Le Mexique finit par accueillir ces êtres désespérés et sans terre. Henryk Szeryng fut tellement ému par ce geste humanitaire qu'il retourna au Mexique en 1943. Il fut alors appelé à la tête de la section des instruments à cordes de l'Université Nationale du Mexique afin de réorganiser l'école mexicaine de violon. En 1948, la nationalité mexicaine lui fut accordée en reconnaissance de ses mérites musicaux et culturels.

S'ajoutant à ces importantes responsabilités, Henryk Szeryng donna régulièrement des concerts à travers toute l'Amérique Latine jusqu'au jour où, en 1950, il rencontra son compatriote polonais, Arthur Rubinstein, qui l'encouragea à étendre ses activités musicales sur les cinq continents. Les deux hommes se lièrent d'une profonde amitié fondée sur une admiration réciproque et sur le respect mutuel de leurs qualités artistiques et humaines. Rubinstein, disparu en 1982, voyait dans son ami un artiste de premier ordre et fit cette déclaration : « Les vrais mélomanes veulent de l'émotion - des moments inoubliables - que la musique de Szeryng leur donne. »

Le génie de Szeryng savait associer un talent musical hors du commun à une incomparable sensibilité capable d'exprimer toutes les nuances de tons et de couleurs. Sa discipline et son sens inné de l'interprétation ne cessaient de démontrer son aspiration permanente à accéder aux plus hauts sommets de l'art du violon. Sa technique grandiose et son ample répertoire comblèrent son public à travers le monde entier.

Henryk Szeryng fut l'un des violonistes les plus enregistrés de l'histoire du gramophone. Ses enregistrements s'étendirent sur plus de 40 ans de carrière. Il redécouvrit le 3e concerto pour violon et orchestre de Paganini et fut le premier à l'enregistrer. Le concerto "Mexicain" de Chavez, le concerto "Cubain" de Csonka, les concertos de Manuel Ponce, Benjamin Lees, Camargo Guarnieri et Jean Martinon, le "Poema Concertante" de Xavier Monsalvatge et les compositions de Julián Carrillo, Roman Haubenstock-Ramati, Peter Racine Fricker et José Sabre Marroquín figurent parmi les œuvres écrites pour lui. Elles s'inscrivirent dans son vaste répertoire qui s'étendait des Sonates et Partitas pour violon seul de Bach jusqu'aux grands concertos classiques.

Outre les diverses fonctions qu'il occupa au fil des années, Henryk Szeryng fut nommé Ambassadeur Culturel et de Bonne Volonté du Mexique en 1956 et Conseiller Musical Honoraire de la Délégation Permanente du Mexique auprès de l'UNESCO en 1970. Il devint ainsi le premier artiste à voyager avec un passeport diplomatique.

De nombreux honneurs furent décernés à Henryk Szeryng, comme le Grand Prix du Disque, attribué six fois, le Grammy Award, l'Edison, le Golden Record, le Wiener Flötenuhr et les Médailles d'Or des Villes de Paris et de Jérusalem. Si l'on ajoute à cela des décorations telles qu'Officier de l'Ordre de "Polonia Restituta", "Commendattore alla Reppublica" (Italie), Officier de la Couronne (Belgique), Commandeur de l'Ordre "Alfonso X El Sabio" (Espagne), Officier de la Légion d'Honneur française, "Gran Premio Nacional du Mexique", Commandeur de l'Ordre de Saint-Charles (Monaco), on commence à se faire une idée de l'immense estime que le monde octroya à cet homme exceptionnel.

Les violons d'Henryk Szeryng ont chacun une histoire. Ainsi, son fameux Stradivarius 1734, "Hercule", ex-Eugène Ysaye, qu'il remit, le 24 décembre 1972, entre les mains de Teddy Kollek, Maire de Jérusalem, en gage d'amitié pour la Ville Dorée, afin qu'il soit joué par les premiers violons solo de l'Orchestre Philharmonique d'Israël.

Il offrit au Prince Souverain Rainier III de Monaco son célèbre Vuillaume, copie du Stradivarius "Messiah", et à la Ville de Mexico son Andrea Guarneri 1683, "Sanctae Theresiae". Henryk Szeryng donna la majeure partie de sa collection de violons à des villes ou à des étudiants tels que Shlomo Mintz qui avait suivi ses cours à Genève, et garda uniquement son Guarnerius del Gesù 1732 "Leduc" et le Pierre Hel 1935, copie du Guarnerius del Gesù "Le Roi Joseph". Musicien hors pair, diplomate, pédagogue et philanthrope, Henryk Szeryng mourut brutalement au milieu d'une tournée en Allemagne, après un concert dans la ville de Kassel. Pour son ultime concert, il interprétait la même œuvre que celle qu'il avait jouée lors de sa toute première prestation, cinquante-cinq années auparavant : le Concerto pour Violon de Brahms.
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Eugenia Uminska
°1910 - 1980
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Yoshio Unno
Japon
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Carlo Van Neste
Belgique, °1914 - 1992
Carlo Van Neste (1914-1992) et sa soeur Rosane, âgés respectivement de trois et six ans, jouent ensemble du piano. En 1924, il obtient un premier prix de violon avec la plus grande distinction. Les concerts de l'enfant prodige se succèdent en Belgique, en France, en Hollande et en Angleterre. Quelques années plus tard, il obtient, au Conservatoire royal de Bruxelles, les prix d'harmonie, de contrepoint et de fugue, et se voit décerner les plus hautes récompenses violonistiques : le prix Vieuxtemps (Verviers, 1933), le prix Kreisler (Liège, 1934) et ensuite la Médaille de Vermeil au Concours International de Vienne (1937). En 1989, la reine Fabiola lui remet la médaille d'or du Concours Reine Elisabeth en remerciement pour sa contribution extraordinaire à la musique.

Il poursuit des études approfondies auprès d'Eugène Ysaÿe, à l'École Normale de Paris avec Jacques Thibaut et est, pendant cinq ans, élève particulier de Georges Enesco. Nommé en 1942 professeur au Conservatoire royal de Bruxelles, Carlo Van Neste forme de nombreux virtuoses belges et étrangers. Il enseigne également à la Chapelle Reine Elisabeth et au Conservatoire d'Utrecht. À ces élèves, dont notamment Edith Volckaert et Véronique Bogaerts, toutes deux lauréates du Concours Reine Elisabeth, il transmet le jeu caractéristique de la grande École belge du violon.

Ces tournées l'amènent aux quatre coins du monde : les grandes villes d'Europe, d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'URSS l'accueillent et il joue sous la direction de chefs prestigieux. Il siège dans les jurys des grands concours internationaux : Paris, Genève, Moscou, Tokyo, Montréal,...

Il crée le trio Carlo Van Neste avec Naum Sluszny au piano et Eric Feldbusch au violoncelle, ensemble remarquable qui se produit tant en Belgique qu'à l'étranger. Après un récital pour la reine Elisabeth au Château de Stuyvenberg, le trio obtient le nom Trio Reine Elisabeth. Depuis leur première rencontre quand il a douze ans, Carlo Van Neste joue souvent pour la Reine. Trente ans plus tard, afin de fêter cette première rencontre, elle lui offre le fameux Guarnerius de Venise (1725), qu'il peut lui même choisir à Londres.

Carlo Van Neste défend avec passion la musique belge. En 1973, il se voit décerner le trophée Fuga en reconnaissance de son activité en faveur de la musique de son pays. Les compositeurs belges dont il crée des oeuvres sont, entre autres, Bourguignon, de Vocht, Alpaerts, Legley, Chevreuille, Poot, Absil, Defossé, Jongen, Huybrechts, De Vreese (père et fils) et Meulemans.

En 1997, pour transmettre cet héritage musical, sa fille Dominique décide de créer la Fondation Carlo Van Neste.
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Edith Volckaert
Belgique, °1949 - 1992
Née à Gand le 27 août 1949, Edith Volckaert commence ses études musicales à l’âge de 3 ans et demi. À 4 ans, elle joue déjà le Concerto en la mineur de Vivaldi; à 6 ans, elle bénéficie d’une bourse d’étude. Sa formation musicale est alors confiée à Carlo Van Neste. À 11 ans, elle donne son premier concert avec accompagnement d’orchestre.

Edith Volckaert a remporté à 15 ans le Premier Prix de Violon et d’Interprétation de musique contemporaine suisse, au Concours du Lyceum de Suisse, à Berne; tandis qu’à 17 ans elle remporte le Primer Prix de Violon, à l’unanimité du jury, au Concours International Maria Canals à Barcelone.

En août 1969, elle se classe première au Concours Mozart du Festival International de Taormina en Sicile. Cette même année, elle est lauréate de la Fondation Belge de la Vocation et obtient une bourse d’étude de Pro Civitate. En janvier 1970, elle a été sélectionnée à Paris dans le cadre de l’Unesco, par un jury présidé par Yehudi Menuhin, pour se produire au MIDEM classique de Cannes, où elle a joué sous la direction de Henryk Szeryng. À 20 ans, elle a été nommée chargée de cours du Conservatoire royal de Musique de Bruxelles.

En 1971, au moment de sa participation à la session de violon du Concours Reine Elisabeth, Edith Volckaert totalisait déjà plus de 200 concerts et récitals, dont plusieurs donnés avec sa sœur Muriel également violoniste, en Belgique, Suisse, Italie, Espagne, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Tchécoslovaquie, etc. Dans les années suivantes, Edith Volckaert a continué à donner des centaines de concerts et récitals à travers le monde.

Souffrant d’une maladie lente et grave, elle a dû progressivement renoncer à une prestigieuse carrière internationale et à ses activités d’enseignement à Vancouver. De retour en Belgique, elle mourut d’un cancer en 1992.
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