Président du jury
Marcel Cuvelier
Belgique, °1899 - 1959
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Necil Kazim Akses
Turquie, °1908 - 1999
Necil Kâzım Akses était un membre du groupe turc « The Turkish Five », pionnier et fondateur de la génération des compositeurs de musique contemporaine turque.

Il commence à jouer du violon lorsqu'il était à l'école primaire et à l'âge de quatorze ans il entame des études de violoncelle. Ses professeurs sont Mesud Cemil et Sezai Asal. Dans les dernières années de ses études au Lycée İstanbul, il suit des cours d'harmonie au Conservatoire Municipal d'Istanbul avec Cemal Resid Rey, qui devait devenir par la suite le doyen du groupe « The Turkish Five ». Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires en 1926, il est envoyé par ses parents à Vienne pour étudier la musique. Dans l'Académie de musique de Vienne, il devient l'élève de Joseph Marx en composition, et de Walther Kleinecke en violoncelle. Un an plus tard, il obtient une bourse offerte par le gouvernement turc. Il obtient son diplôme de fin d'études dans cette Académie, et poursuit sa formation musicale au Conservatoire national de Prague, où il obtient ses diplômes d'études supérieures. Au Conservatoire de Prague, des maîtres tels que Josef Suk et Alois Haba sont ses professeurs.

Necil Kâzim Akses rentre en Turquie en 1934. La même année, il est nommé professeur et directeur adjoint à l'École des instructeurs de Musique d'Ankara. Au cours des deux années suivantes, il aide le compositeur allemand Paul Hindemith, invité en Turquie par le ministère de l'Éducation, pour la création du Conservatoire d'État d'Ankara. En 1636, il est nommé professeur de composition dans cette institution nouvellement créée. La même année, il rejoint une expédition de recherche effectuée à Osmaniye, un bourg d'Adana, avec Bela Bartok, Adnan Saygun et Ulvi Cemal Erkin. Tout au long de sa carrière, il offre aussi ses services en tant qu'administrateur pour certaines grandes institutions culturelles et artistiques en Turquie: en 1948, il est nommé directeur du Conservatoire, et devient le directeur général des Beaux-Arts du Ministère de l'Education nationale en 1949. Il travaillera aussi en tant qu'attaché culturel à Berne en 1954 et à Bonn entre 1955 et 1957. Entre 1958-1960, il est directeur général de L'Opéra et du Ballet nationaux de Turquie. En 1971, il occupe ce même poste à nouveau, et ce jusqu'à sa retraite un an plus tard.

En 1971, Necil Kâzim Akses est élu Membre Fondateur du conseil d'administration et président par intérim du Centre Méditerranéen de Musique Comparée et Danse. Tout au long de sa carrière, il reçoit de nombreuses distinctions: Médaille de Service de Première Classe de la République fédérale d'Allemagne en 1957; Médailles du gouvernement italien, la distinction de Cavaliere Ufficiale en 1963 et Commendatore en 1972; la médaille Bourguiba d'Art et de la Culture de Tunisie en 1973, le titre d'Artiste d'Etat de la République turque en 1971, le Prix Art Atatürk en 1981 et un doctorat honorifique de l'Université d'Istanbul en 1998.

Parmi certaines de ses œuvres réalisées à l'étranger, nous pouvons souligner : Ankara Kalesi (citadelle d'Ankara), interprété par l'Orchestre d'État de Berlin sous la baguette de Fritz Zaun, et enregistré par la société Polydor en 1943. Ballade, l'œuvre la plus jouée du compositeur à l'étranger à partir de 1950, est représentée à Londres, Edimbourg, Birmingham, Münster, Paris, Teplice, Cluj, Bruxelles, Vienne, Bucarest, Tunisie, Prague et Moscou. Son Poème est monté par l'orchestre symphonique de la RAI à Rome en 1949, sous la direction du chef Franco Caraccioto, et avec Antonio Saldarelli comme violoncelle solo. Itri'nin Neva Kâr'ı Üzerine Scherzo (Scherzo sur Neva Kar par Itri) est représenté à Sofia, Moscou, Le Caire et Budapest. Sa Première Symphonie est interprétée en 1968 par l'Orchestre symphonique Tonkünstler de Vienne, sous la direction de G. E. Lessing. Elle est à nouveau jouée en 1972 à Bakou, ainsi que le Concerto pour violon, sous la direction de Niyazi Tagizade et avec l'orchestre symphonique d'Azerbeijan. Sa Deuxième Symphonie est jouée au Turkménistan par l'Orkestra Saz sous la direction de Mohammed Nazar Mommadov en 1997. Son Concerto pour violon est interprété par le NDR - Radio Philharmonie Orchester, avec Rengim Gökmen comme chef d'orchestre, et le violoniste Cihat Aşkın, en plus d'autres œuvres symphoniques turques à l'EXPO 2000 (Foire de Hanovre mondiale). Dans les années 1990, ses quatuors à cordes (Nos 1 et 4) sont joués dans des villes européennes telles que Düsseldorf, Prague, Bratislava, Budapest, Pécs et Helsinki.

Necil Kâzım Akses est surtout connu comme le compositeur d'une large palette d'oeuvres symphoniques. Ses compositions peuvent être étudiées à travers différents stades évolutifs. De 1929 à la fin des années 1930, il compose des œuvres telles que les Préludes et Fugues pour piano, une Sonate pour piano, une Sonate pour flûte et piano, l'Allegro Feroce et, dès son retour dans sa patrie, l'opéra en un acte intitulée Bayönder (Le chef). Cette période peut être considérée comme une quête, la recherche d'une création d'un style individuel et atonal. Comme ce fut le cas pour d'autres compositeurs de sa génération, on peut reconnaître les influences de la musique turque traditionnelle et folk dans ses premières œuvres. Cependant, Akses n'a pas copié cette musique, mais se l'est appropriée et l'a stylisée.
Dans les années 1940, il entre dans une nouvelle période au cours de laquelle un style « Akses » commence à émerger et à se démarquer, en particulier dans ses oeuvres symphoniques. Ce style est lié à des modes mélodiques turcs d'une part, et d'autre part à l'idée de modalité harmonique. De manière générale, des œuvres comme Ankara Kalesi (citadelle d'Ankara), Ballade, la Première Symphonie, Concerto pour violon, Scherzo Sur Nevakâr Itri, les Dix Pièces pour piano peuvent être citées comme compositions de cette période. Progressivement, son orchestration devient plus dense. A partir de l'écriture de Bir Divandan Gazel, en 1976, il entre dans une dernière période de composition. En cette période de maturité atteinte, Akses produit des œuvres pour solistes, chœur et grand orchestre. Son écriture devient encore plus dense, il utilise de nombreuses techniques du 20e siècle, notamment la musique aléatoire.

En 1985, il commence à composer sa Sixième Symphonie, intitulée Héros immortels, pour baryton solo, chœur et orchestre. Il dédie cette œuvre aux martyrs de Çanakkale (Dardanelles). Cette symphonie est restée inachevée.

Necil Kâzım Akses enseigne au Conservatoire d'État d'Ankara jusqu'à la fin de sa vie. Au moment de mourir, il enseignait également la composition à la Faculté de Musique et des Arts de l'Université de Bilkent. En plus d'être un compositeur, Necil Kâzim Akses, se distingue et est également respecté comme tuteur de nombreux compositeurs des générations plus jeunes.
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Yvonne Astruc
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Oskar Back
Hongrie (Rép.), Pays-Bas, °1879 - 1963
Oskar Back était un violoniste et professeur néerlandais, d’origine hongroise. Il étudia aux Conservatoires de Vienne et de Bruxelles (avec Eugène Ysaÿe et César Thomson), et enseigna au Conservatoire de Bruxelles de 1910 à 1918. En 1919, il s’installa aux Pays-Bas, et se distingua comme violoniste du Concertgebouw Orchestre d’Amsterdam, sous la direction de Mengelberg, pour le mémorable festival Mahler de 1920.

Oskar Back se consacra principalement à l’enseignement, tout d’abord avec des cours privés puis, plus tard, au Muzieklyceum d’Amsterdam et au Conservatoire de Rotterdam. Il fut le professeur des plus grands violonistes et chefs d’orchestre néerlandais, parmi lesquels nous pouvons citer Herman Krebbers, Theo Olof, Willem Noske, Jo Juda, Emmy Verhey et Jean-Louis Stuurop ; il enseigna aussi à des étudiants étrangers, comme Alma Moodie.

La Fondation Oskar Back fut fondée après sa mort, dans le but d’assister les jeunes violonistes néerlandais. Elle organise un concours national de violon tous les deux ans.
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Désiré Defauw
Belgique, °1885 - 1960
Désiré Defauw (1885-1960) began studying violin at the Ghent Conservatory at the age of seven and later attended the Royal Conservatory in Brussels. After touring Europe as a violin soloist, in 1906 he was selected to lead the New Symphony Orchestra of London, specializing primarily in contemporary repertoire. He also appeared as guest conductor with the Berlin Philharmonic as well as with orchestras in Vienna, Rome, Madrid, Moscow, Leningrad, and Budapest.

Admired and praised by both Richard Strauss and Maurice Ravel, Désiré Defauw assumed the directorship of the Concerts du Conservatoire, Belgium's leading orchestra, and later of the Belgian National Radio. He was master professor of the conducting and orchestra classes at the Royal Conservatory, and, in 1937 established the National Orchestra of Belgium, a permanent national orchestra.

Désiré Defauw made his American debut in 1939, conducting four performances with Toscanini's NBC Orchestra. He was signed as permanent conductor of the Montreal Symphony after conducting only one concert and served in that capacity from 1941 until 1953. He led the Chicago Symphony Orchestra from 1943 to 1947. He introduced Chicago audiences to the works of several contemporary composers, including Barber, Bloch, Carpenter, Chadwick, Copland, Elgar, Goldmark, Milhaud, Sibelius, Walton, and Warlock. Following his tenure in Chicago, Désiré Defauw also served as music director of the Gary Symphony Orchestra in Indiana (1950- 1958).
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Zino Francescatti
France, °1902 - 1991
D'origine italienne, le violoniste Zino Francescatti est né à Marseille en 1902. Son véritable nom était René-Charles Francescatti. Ses deux parents étaient violonistes, et son père - René - avait été l'élève de Paganini. Le jeune Francescatti interpréta le Concerto No. 1 pour violon de Paganini pour son début officiel, à Paris en 1925.

A cette date, il était déjà un interprète expérimenté. Il donna son premier concert à 5 ans, et joua le Concerto pour violon de Beethoven à l'âge de 10 ans. A la fin de son adolescence, il donnait déjà des concerts réguliers, et peu après son arrivée à Paris en 1924, il forma un duo avec pas moins que Maurice Ravel, et s'embarqua pour une tournée internationale. Dans les années 1920 et 1930, Francescatti parcourut le monde, bien qu'il ne fit ses débuts aux Etats-Unis qu'en 1939, une fois encore avec le Concerto No. 1 de Paganini, accompagné de l'Orchestre Philharmonique de New York.

Malgré son goût pour Paganini, Zino Francescatti était plus identifié comme un artiste élégant et naturel, que comme un virtuose éblouissant. Plus tard dans sa carrière, il tourna et enregistra en duo avec le pianiste français Robert Casadesus - dont le jeu était aussi décrit comme élégant et fluide. Ils enregistrèrent l'intégrale des sonates pour violon et piano de Beethoven, des œuvres lyriques allant parfaitement à leur style de jeu. Vivant à New York mais retournant régulièrement en France où il se produisait et enseignait, Francescatti enregistra de nombreuses œuvres majeures du répertoire, notamment le concerto de Beethoven avec l'Orchestre Symphonique de Columbia sous la direction de Bruno Walter. Zino Francescatti prit sa retraite en 1976, et vendit son Stradivarius à Salvatore Accardo. En 1987, il utilisa une partie de la recette pout établir une fondation d'éducation et un concours de violon dans la ville d'Aix-en-Provence.
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Sadanori Maki
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Yehudi Menuhin
Grande-Bretagne, Suisse, °1916 - 1999
Yehudi Menuhin naquit à New-York de parents russes et juifs, et fit ses débuts à l'âge de sept ans aux côtés de l'Orchestre Symphonique de San Francisco, en interprétant la Symphonie espagnole de Lalo. Il donna un récital à New York l'année suivante. Il fit des débuts mémorables à Paris et au Carnegie Hall à onze ans, à Berlin à douze ans et à Londres à treize ans. Il se lança ainsi à un très jeune âge dans une carrière qui, dans les décennies suivantes, l'emmènerait dans le monde entier aux côtés des plus grands chefs et orchestres. En plus de sa réputation de musicien exceptionnel, il fut aussi reconnu pour son humanisme engagé, illustré par son travail auprès des jeunes, son intérêt pour la coopération internationale, et pour toutes les causes dont il se sentait proche et touché.

Il réalisa un premier voyage en Inde en 1952, invité par le Premier Ministre Pandit Nehru, au cours duquel il fit la connaissance de Ravi Shankar et développa une profonde admiration envers ce dernier et la musique indienne. Ils donnèrent de nombreux concerts ensemble, et enregistrèrent plusieurs disques qui se vendirent par millions ; les recettes de tous les concerts donnés lors de cette tournée en Inde furent reversées à des causes caritatives. En 1960, il reçut le Nehru Peace Prize for International Understanding. Un trentaine d'années plus tard, en 1992, il fut honoré du titre d'Ambassadeur de Bonne Volonté à l'UNESCO.

En reconnaissance des nombreux concerts données pour les Forces Alliées pendant la Deuxième Guerre Mondiale - il s'envolait vers les États-Unis dès qu'il trouvait une place dans un avion militaire - Yehudi Menuhin reçut de nombreuses récompenses, notamment la Légion d'Honneur et la Croix de Lorraine en France, l'Ordre du Mérite en Allemagne, l'Ordre Léopold et l'Ordre de la Couronne en Belgique, la Médaille d'Or de la Royal Philharmonic Society de Londres et, en 1995, la Grande Croix de l'Ordre du Mérite Civil en Espagne. La Reine Elizabeth II lui conféra le titre de Chevalier en 1965, et lui accorda l'Ordre du Mérite en 1987, suivi d'un anoblissement à vie sur la liste des Honneurs lors de l'anniversaire de la Reine, en 1993.

Yehudi Menuhin fut Docteur Honoraire de près de 30 universités de différents pays, notamment celles d'Oxford, Cambridge, St Andrew's et la Sorbonne. Il fut aussi Citoyen des villes de Édimbourg, Bath, Reims et Varsovie, et reçut les Médailles d'Or des villes de Paris, New-York et Jérusalem. Il fut de plus le premier occidental à être nommé Professeur Honoraire du Conservatoire de Beijing, comme reconnaissance de ses concerts en Chine, et de ses efforts pour aider de nombreux jeunes violonistes chinois à continuer leurs études en Occident.

En 1963, il accomplit l'une de ses plus grandes ambitions : créer un pensionnat pour de jeunes musiciens prometteurs, ouvert aux enfants à partir de sept ans, et sur le modèle de l’École Centrale de Moscou où les étudiants recevaient leur éducation scolaire et un enseignement musical sous le même toit. De nombreux élèves de l’École Yehudi Menuhin - désormais officiellement associée à son équivalent moscovite - ont décroché des bourses universitaires. En 1977, il fonda l'Académie de Musique Internationale Menuhin pour les jeunes musiciens (d'instruments à cordes) à Gstaad (Suisse) - qui était alors le lieu du Festival de Musique Menuhin, dont il fut le directeur artistique pendant 40 ans, et grâce auquel il gagna la citoyenneté suisse.

Yehudi Menuhin réalisa son premier enregistrement à l'âge de douze ans et, un an plus tard, commença un long partenariat avec HMV/EMI, pour qui il continua à enregistrer pendant de nombreuses années. Il travailla aussi avec Deutsche Grammophon (notamment pour l'enregistrement de l'intégralité des Sonates de Beethoven avec Wilhem Kempff), et dirigea plusieurs œuvres orchestrales pour Philips, Virgin, Nimbus et bien d'autres labels. Un grand nombre de ces premiers enregistrements ont été réédités à l'occasion de ses 75ème et 80ième anniversaires par Biddulph Recordings, et IMG Records produisit un coffret regroupant les Symphonies complètes de Beethoven, interprétées par le Sinfonia Varsovia sous la baguette de Menuhin.
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Philip Newman
Grande-Bretagne, °1904 - 1966
Philip Newman naquit à Manchester. Son père, Harris Newman, était cantor à la Grande Synagogue de Manchester. Originaire de Lodz (Pologne), il était considéré comme l'un des plus grands cantors de son époque, aussi doué en tant que chanteur qu'en tant que musicien. La soeur de Philip, Pearl, et son frère Montague, avaient eux aussi un don pour la musique. Philip devint l'élève de Brodsky au Royal Manchester College of Music - il y entra en 1917 âgé de 13 ans, et en ressortit en 1920 sans avoir obtenu de diplôme.

En 1924, Brodsky lui conseilla de se présenter au Conservatoire de Bruxelles afin d'étudier avec Albert Zimmel, le premier assistant d'Eugène Ysaÿe. Après seulement un an, il y remporta le Premier Prix de Violon avec les notes optimales, et tous les compliments du jury, alors qu'il avait joué le Concerto en fa dièse mineur Op. 23 de H. W. Ernst, réputé pour sa grande difficulté. Pendant son séjour à Bruxelles, il étudia aussi avec les violonistes Henri van Hecke et Cesar Thomson. A cette époque, il se lia d'amitié avec Antoine, le fils d'Eugène Ysaÿe, qui lui demanda d'interpréter la Sonate No. 4 pour violon seul de son père ; mais Newman refusa, disant qu'il ne se sentait pas prêt à jouer pour un homme qui, dès son plus jeune âge, avait été considéré comme le « violoniste suprême ». Six ans plus tard, Antoine devint l'agent de Newman.

Philip Newman vécut à Berlin de 1928 à 1932, afin d'étudier avec Willy Hess, qui était alors le plus grand violoniste allemand, et qui avait été l'élève de Joseph Joachim. Là, il fit l'apprentissage d'un style bien différent de celui de l’École belge dont il était devenu un pur produit. A Berlin, il fut confronté à l'exceptionnel niveau de culture musicale, et Newman projeta donc de partir étudier dans d'autres conservatoires avec Henri Marteau puis Ottokar Sevcik après son cursus auprès de Hess ; mais ce projet ne put jamais se concrétiser.

En 1931, Philip Newman se rendit dans la maison des Ysaÿe, alors qu'Eugène Ysaÿe était mourant. En montant les escaliers, il s'empara de son violon et interpréta cette quatrième sonate du Maître - dédiée à Franz Kreisler - qu'il rechignait tant à jouer quelques années auparavant. Les dernières notes qu'entendit Ysaÿe furent celles jouées par Newman. Les dernières paroles qu'il prononça furent, elles aussi, adressées à Newman : « Magnifique ... mais le finale ... un peu trop rapide ... ». Lors de l'enterrement d'Ysaÿe, Newman prit les cordes de son violon, et les attacha autour d'une couronne qu'il déposa sur la tombe.

Le premier grand récital de Philip Newman eut lieu dans sa ville natale - Manchester - au milieu des années 1920. Son père loua le Free Trade Hall de la ville à cette occasion. Cependant, son premier concert de grande envergure eut lieu à Ostende : il y interpréta le Concerto pour Violon de Beethoven. Pour quelque raison inexplicable, ses débuts anglais officiels avec orchestre n'eurent lieu qu'en 1935, au Free Trade Hall de Manchester une fois encore.

En 1951, Philip Newman commença son long service en tant que membre du jury au Concours Reine Elisabeth - qui avait remplacé le Concours de Violon Eugène Ysaÿe. Pendant plusieurs années, il fut aussi l'un des juges du Concours de Violon Tchaïkovski de Moscou, où il représentait le Conseil Britannique. En 1937, Philip Newman fut présenté à S.M. La Reine Elisabeth de Belgique, et devint son professeur de violon attitré. Pendant plusieurs années, la Reine avait consacré beaucoup de temps à l'étude du violon et avait joué en privé avec de nombreux musiciens distingués. Elle aidait beaucoup le monde artistique, et accompagnait des violonistes accomplis. En 1964, la Reine travailla à la fondation du Symphonicum Europaea avec de grands musiciens tels que Casals, Stravinsky, Schweitzer et Newman. La Reine assista à la plupart de ses concerts, et lui offrit un archet monté en or par le fameux archetier François Tourte - l'un des plus réputés. Cette longue association avec la Reine Elisabeth s'acheva à sa mort, en 1965.

En 1942, Philip Newman se réfugia au Portugal et, arrivé à Lisbonne, devint le premier professeur de violon étranger à l'Académie Nationale de Musique. Pendant ce long séjour dans cette ville, il organisa et promut des concerts caritatifs - notamment pour le bénéfice de la Croix Rouge. La même année, il fit l'acquisition d'un magnifique Guarnerius del Gesu de 1741, que son cousin Issac Wolfson avait obtenu pour lui. Plusieurs années auparavant, Ysaÿe avait hésité à acheter ce même violon. Cet instrument était le préféré du virtuose Henri Vieuxtemps (à l'enterrement de ce dernier, il avait été porté derrière le cercueil sur un coussin de velours, et est aujourd'hui connu sous le nom d' « ex-Vieuxtemps »), et est considéré comme l'un des meilleurs violons ayant jamais existé - tant par les experts que par les musiciens.

Pendant les dernières années de guerre, Philip Newman redoubla ses concerts pour les réfugiés, qui s'étendirent par la suite aux populations les plus défavorisées d'Afrique. En 1950, il quitta le Portugal pour une tournée en Angleterre, Belgique, Italie, Espagne et Allemagne. Il reçut d'excellentes critiques, de la part de critiques musicaux autant que de ses collègues musiciens. Les 22 et 23 novembre, il fit encore un apparition au Free Trade Hall de Manchester, où il joua le Concerto pour Violon de Beethoven avec le Halle Orchestra dirigé par John Barbirolli. En 1954, il accepta une série de 28 concerts au Congo belge et en Angola, mais juste avant la finalisation de ce projet, il apprit la mort de son père ; cependant, il continua sa tournée comme prévu. Il fit la connaissance d'Albert Schweitzer à Lambaréné et, à la fin de cette tournée, passa par Johannesburg où il enregistra des œuvres de Paganini et le concerto de Beethoven pour la Compagnie Sud-Africaine d'Enregistrement.

A son retour en Europe, Philip Newman rejoignit son vieil ami Casals, pour jouer à l'ouverture du Festival de Prades. En 1962, il fonda le Festival de Pollensa, qui devint son activité principale pendant les dernières années de sa vie. De nombreux artistes jouèrent à ses côtés au cours de ces festivals (par exemple, Ruggiero Ricci, Pierre Fournier et Friedrich Guida furent programmés une année). Le dernier concert de Newman eut lieu le 4 septembre 1966 lors de l'un de ces festivals ; il joua sa dernière pièce sur la demande d'un journaliste ce soir-là : le Recitativo and Scherzo de Kreisler. Une tournée en URSS était programmée, mais Philip Newman mourut d'un arrêt cardiaque, dans sa chambre d'hôtel de Majorque, le 23 novembre 1966 - un an jour pour jour après sa chère amie la Reine Elisabeth. Ironiquement, il était attendu ce soir là sur le plateau d'une émission télévisée commémorant le premier anniversaire de la mort de la Reine.

Tout au long de sa carrière, Philip Newman reçut de nombreux honneurs et récompenses. En Belgique, il fut nommé Officier de l'Ordre de la Couronne. Le Portugal lui offrit sa plus haute récompense : Chevalier commandeur de l'ordre de St Jacques de l'Épée et, pour son travail pendant les années de guerre, il fut décoré de l'Ordre de St Jean et l'Ordre du Christ. Il reçut aussi les médailles Ysaÿe et Reine Elisabeth de Belgique, puis l'Ordre du Mérite et l'Ordre Léopold. Enfin, il fut récompensé de son travail par la commande d'un portrait de lui, qui se trouve à présent à la Galerie Nationale de Lisbonne.
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Ricardo Odnoposoff
Autriche, °1914 - 2004
Ricardo Odnoposoff est né de parents russes immigrés à Buenos Aires. Le talent musical exceptionnel du jeune homme poussa ses parents à s'efforcer de lui donner une éducation musicale en Europe. Ils firent une première tentative avec Leopold Auer, qui fut un échec : le professeur légendaire de plusieurs générations de violonistes, qui avaient dominé la scène musicale internationale (Jascha Heifetz, Nathan Milstein, Misha Elman), hésitait à prendre un élève si jeune alors qu'il était déjà d'un âge avancé. Ainsi, suivant les conseils d'Erich Kleiber, Ricardo Odnoposoff étudia tout d'abord avec le konzertmeister Rudolf Deman à Berlin, puis avec Carl Flesch quelques mois plus tard.

Ricardo Odnoposoff obtint son diplôme en 1932, après quatre années d'étude ; mais un autre évènement cette même année eut des conséquences plus décisives sur sa carrière : en juin, le jeune violoniste de 18 ans remporta un prix du premier Concours International de Chant et Violon de Vienne. Il éveilla ainsi l'attention des cercles d'influence du monde musical, et notamment celle du directeur de l'Opéra National de Vienne, Clemens Krauss. Les premiers violons solo de l'Opéra et de l'Orchestre Philharmonique de l'époque - Arnold Rosé, Julius Stwertka et Franz Mairecker, avaient en moyenne 60 ans. En 1923, Richard Strauss avait remarqué les difficultés du concertmaster Karl Prill, ce qui mena à le remplacer par Heinrich Schwarz pour le solo de violon de Bürger als Edelmann de Strauss. Prill prit sa retraite en 1925, mais la situation ne s'améliora pas. Clemens Krauss - qui est connu pour avoir pris de nombreuses décisions concernant le devenir du Philharmonique - s'empara de cette opportunité et en 1933, et sans audition, offrit le poste de concertmaster au jeune Odnoposoff (qui n'avait alors que 19 ans). La première performance de Ricardo Odnoposoff au premier pupitre fut dans Othello de Verdi, le 25 décembre 1933, et sa première apparition philharmonique lors du concert de gala donné pour le 70ème anniversaire de Richard Strauss, le 10 juin 1934. Par la suite, Wilhem Furtwängler dirigea Ein Heldenleben et insista pour que Ricardo Odnoposoff jouât la partie de violon solo. Jusqu'en 1937, il se produisit à sept reprises en soliste avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne - dont deux fois pour le Concerto pour Violon en la majeur KV 219 de Mozart. Pour le 100ème de l'anniversaire de Camille Saint-Saëns (1835-1921), une série de concerts fut organisée en l'honneur du compositeur. Il y fit ses débuts avec le Concerto pour Violon en si mineur Op. 61, les 25 et 26 janvier 1936, sous la direction de Felix von Weingartner.

Selon Ricardo Odnoposoff lui-même, il était nécessaire pour un jeune konzertmeister d'un orchestre philharmonique de se considérer d'autant plus comme un soliste : ainsi, il donna un récital incluant les concerti de Johannes Brahms et d'Antonín Dvorák, ainsi que le Concerto en ré majeur KV 218 de Mozart, sous la baguette de Josef Krips et accompagné par le Philharmonique. Il fit en plus de nombreuses apparitions en tant que soliste, à Vienne et lors de tournées - notamment pour un récital de sonates accompagné du pianiste Bruno Walter, le 2 décembre 1935. Ces collaborations artistiques s'étendirent aux concerts avec le Philharmonique, avec lequel il joua l'un de plus grands solos d'orchestre : l'Aria de l'opéra Il re pastore de W. A. Mozart, avec Elisabeth Schumann et sous la direction de Walter, au cours d'une tournée de l'orchestre à Londres en juin 1937. Lors de cette même tournée, Odnoposoff singularisa l'orchestre en proposant une interprétation d'une œuvre pour violon de Franz Kreisler au gala de l'Ambassade d'Autriche.

L’événement ayant probablement été le plus décisif dans la carrière de Ricardo Odnoposoff se produisit en 1937 : cette année-là, le Concours Ysaÿe se distingua par le duel artistique légendaire entre Ricardo Odnoposoff - deuxième prix - et David Oistrakh - qui remporta le premier prix. Ce succès sensationnel attira considérablement l'attention internationale, et constitua un tournant pour la carrière d'Odnoposoff. Il reçut de nombreuses offres de concerts en soliste, qui lui firent quitter son poste de premier violon. Il quitta l'Autriche à l'automne 1938 - départ aussi motivé par le climat politique de l'époque. Après des engagements en Italie, il retourna à Vienne mais se vit refuser l'entrée à l'Opéra : il avait pourtant acquis la citoyenneté autrichienne et était devenu un viennois enthousiaste, mais, ayant conservé la nationalité argentine et l'Autriche ayant été annexée par l'Allemagne nazie, il n'était plus le bienvenu dans son propre pays.

Il partit donc pour la Belgique, puis pour l'Argentine en 1940. En 1942, il fit ses débuts à New York, où il vécut jusqu'en 1956. Cette même année, il revint à Vienne et devint professeur à l'Académie de Musique en 1957. Il enseigna dans cet établissement jusqu'en 1973, et compta notamment parmi ses élèves trois futurs membres du Philharmonique de Vienne : Paul Giggenberger (1941-2000), Ortwin Ottmaier et Edward Kidlak (retraités depuis septembre 2003). Les activités pédagogiques d'Odnoposoff ne se limitèrent pas à Vienne : il enseigna aussi à Stuttgart, et à Zurich jusqu'en 1994. Malgré l'importance de ce travail, l'essentiel de sa carrière restait tournée vers ses concerts, comme le confirment ses centaines d'apparitions publiques et ses enregistrements. Plusieurs de ces enregistrements ont heureusement été re-publiés sur CD.

Après la Deuxième Guerre Mondiale, Odnoposoff fit six apparitions aux côtés de ses anciens collègues viennois. Les 1er et 2 février 1947, il interpréta le concerto de Brahms avec Josef Krips lors de sa série de concerts, et joua la Symphonie Concertante KV 364 en 1961, avec Rudolf Streng pour premier altiste et dirigé par Carl Schuricht, à l'occasion du concert de gala Mozart à Insbruck. Il donna aussi deux concerts lors de la Semaine Mozart de Salzbourg. La dernière apparition de Ricardo Odnoposoff avec le Philharmonique de Vienne eut lieu le 13 juin 1965, à l'auditorium principal du Konzerthaus, et au cours de laquelle il créa le Concerto pour violon de Theodor Berger, sous la baguette d'Eugene Ormandy.

La dernière rencontre entre le violoniste et « son » orchestre eut lieu le 25 février 1994 au Musikverein. Pour son 80ème anniversaire, il reçut l'anneau honoraire du Philharmonique de Vienne alors qu'il achevait une répétition sur le podium du Golden Hall. Cet anneau - sans doute la décoration la plus personnelle de l'orchestre - fut donné en l'honneur de cet artiste qui, bien qu'il n'ait fait partie de l'orchestre que pendant quatre ans, en resta proche pendant toute sa vie. Il garda contact avec le Philharmonique de Vienne pendant ses dernières années, non seulement grâce à son ancien élève Ortwin Ottmaier, mais aussi à cause de son intérêt personnel et de son identification à cet orchestre.
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David Oistrakh
Russie (Fédération de), °1908 - 1974
David Oistrakh est considéré comme le plus grand violoniste soviétique de la seconde moitié du XXème siècle. Les enregistrements qu'il a laissés englobent presque l'intégralité du répertoire « classique » de violon jusqu'à Prokofiev et Bartok. Ses études de violon commencèrent en 1913 avec Pyotr Stolyarsky. Peu après, il entra officiellement dans la classe de Stolyarsky au Conservatoire d'Odessa, dont il sortit diplômé en 1926, après avoir joué le Concerto pour violon No. 1 de Prokofiev. Ses performances du Concerto de Glazunov à Odessa et Kiev lui donnèrent l'assurance suffisante pour aller à Moscou. Il y fit ses débuts en 1929, mais l'événement ne fut pas du tout remarqué. Cependant, en 1934, après plusieurs années patiemment utilisée à affiner son art, il fut invité à entrer au Conservatoire de Moscou comme professeur, à plein-temps à partir de 1939.

Pendant ce temps, David Oistrakh gagnait en notoriété dans l'univers des concours : il remporta le concours Inter-Ukraine en 1930, et Inter-Soviétique trois ans plus tard. En 1935, il gagna le second prix au Concours Wieniawski. En 1937, le gouvernement soviétique envoya le violoniste au Concours Yasÿe, où il remporta le premier prix.

Après cette victoire à Bruxelles, les compositeurs soviétiques commencèrent à prêter attention à leur jeune compatriote, et lui permirent de travailler aux côtés de Miaskovsky et de Khachaturian dans leurs concertos, respectivement en 1939 et 1940. De plus, son amitié pour Shostakovich poussa le compositeur à écrire deux concertos pour violon. Le premier concerto fut créé par Oistrakh lui-même lors de ses triomphants débuts américains en 1955. Pendant les années 1940, le planning de concerts chargé de David Oistrakh le mena dans toute l'URSS, mais il dut attendre les années 1950 et le relatif apaisement de tensions politiques pour se lancer dans sa carrière internationale, et être accueilli dans les capitales du bloc ouest.

Les dernières décennies de sa vie furent consacrées à maintenir le plus haut niveau d'excellence tout au long de son épuisant emploi du temps de tournées (il se rendit six fois aux États-Unis dans les années 1960), et il se lança dans une carrière parallèle de chef d'orchestre, courte mais couronnée de succès. Il mourut soudainement à Amsterdam en 1974, pendant un cycle de concerts dédié à Brahms, au cours duquel il jouait et dirigeait.

Tout au long de sa carrière, David Oistrakh fut loué pour sa personnalité honnête et chaleureuse ; il entretenait des relations très proches avec les plus grands musiciens de son époque. Sa technique violonistique était sans défaut, car il n'admettait jamais que des problèmes physiques ne l'empêchent de dominer ses performances musicales. Il exigeait constamment - de lui-même et de la part de ses élèves - une maîtrise, une intelligence et une émotion musicales équilibrées, quel que soit le style de jeu ou de musique. David Oistrakh pensait que l'essence d'un violoniste était communiquée par une utilisation intelligente et subtile de l'archet, et pas uniquement par l'utilisation excessive d'un vibrato expressif. A cette fin, il développa une technique du bras droit remarquablement flexible, détendue et capable de produire toute une palette de nuances aussi bien délicates que capables de produire un son large et résonnant.

En tant que professeur, David Oistrakh soutenait qu'un professeur ne devait pas faire plus que le nécessaire afin de guider l'élève vers ses propres solutions face à ses problèmes techniques ou d'interprétation. Il jouait rarement pendant ses cours, craignant de distraire l'élève et de l'empêcher de développer une approche individuelle à la musique. Peut-être que l'une des preuves les plus évidentes du don pour l'enseignement d'Oistrakh est qu'il apprit autant que ses élèves pendant les leçons qu'il leur donnait.
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Alfred Pochon
Suisse, °1878 - 1959
Alfred Pochon (1878-1959) débute l'apprentissage du violon à l'âge de sept ans dans sa ville natale Yverdon en Suisse avant de suivre les enseignements de Louis Rey à Genève. À quatorze ans il se décide définitivement pour une carrière musicale. Il part alors pour la Belgique en 1895 et s'inscrit au Conservatoire de Liège, c'est lCésar Thomson qui lui enseigne l'art du violon et surtout celui du quatuor à cordes. Alfred Pochon obtient son diplôme ainsi qu'un premier prix de violon en 1897.

Il donne un de ses premiers concerts en tant que soliste au Casino de Saint-Pierre à Genève en 1889; il y joue avec succès le Septième Concerto de Spohr. Alfred Pochon est déjà en 1890 dans les rangs des violons de l'orchestre des Concerts classiques de Genève, dirigé par Hugo de Senger. Il tient également le pupitre de premier violon dans l'orchestre Eugène Ysaÿe, fondé et dirigé par ce dernier à Bruxelles. En 1901, il quitte la Belgique pour Vienne avant de découvrir les Etats-Unis.

En 1903 le violoniste fonde, avec l'appui financier de son ami le banquier E.-J. de Coppet, le Quatuor du Flonzaley à New York, ce quatuor le fait voyager en Europe, en Amérique du Nord et à Cuba. En 1922, Alfred Pochon s'installe à Lutry. C'est ici que dorénavant se rencontrent les membres du Quatuor. En mai 1929, après la cessation de l'activité du Quatuor du Flonzaley, Alfred Pochon crée avec Nicolas Moldavan le Quatuor Stradivarius avec lequel il enchaîne les tournées durant neuf ans. En 1941, il devient directeur du Conservatoire de Musique de Lausanne jusqu'en 1957. En 1944, il crée la Gazette musicale du Conservatoire de Lausanne.
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Maurice Raskin
Belgique, °1906 - 1984
Maurice Raskin (1906-1984) est un des grands violonistes de sa génération. Fondateur du Quatuor belge de Londres pendant la Seconde Guerre mondiale, il connaît une carrière internationale de concertiste et de chambriste. Il travaille avec Vincent d’Indy, reçoit le prix international Fritz Kreisler, signe de nombreux enregistrements. Il siège dans les jurys les plus importants, entre autres le Concours Reine Elisabeth, le Conservatoire National de Paris, le concours Tchaïkovski à Moscou, Villa-Lobos à Rio de Janeiro et d’autres à Porto, Glasgow, Gênes… Maurice Raskin est également professeur de musique de chambre et de violon au conservatoire royal de Bruxelles et professeur principal au conservatoire de Maastricht. Il perpétue auprès de ses nombreux élèves, en Belgique et dans le monde entier, l’école liégeoise du violon.
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