Président du jury
Marcel Cuvelier
Belgique, °1899 - 1959
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Willem Andriessen
Pays-Bas, °1887 - 1964
Willem Andriessen montre son goût et son don pour la musique dès son jeune âge. Son premier professeur est son père, Nicolaas Andriessen, qui était alors organiste et chef de chœur. Il se rend ensuite au Conservatoire d'Amsterdam, dans les classes de J.B. de Pauw (piano), Bernard Zweers (composition) et Julius Röntgen (ensemble). Il passe l'examen final en 1906 et obtient le «Prix d'excellence» de piano en 1908. Sa réputation de concertiste se répand, tant dans son pays qu'à l'étranger. De 1910 à 1918, il enseigne le piano au Conservatoire Royal de La Haye et jusqu'en 1924, il est le professeur de piano des élèves les plus avancés de l'école de musique de Rotterdam. En 1924, il est nommé professeur au Conservatoire d'Amsterdam, puis directeur - poste qu'il occupera de 1937 à 1953. Willem Andriessen - frère aîné du compositeur Hendrik - a écrit la musique de chambre avec piano, une messe pour chœur et orchestre, un Concerto pour piano et des chansons.
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Stefan Askenase
Pologne, Belgique, °1896 - 1985
Stefan Askenase a commencé le piano avec sa mère, pianiste et élève de Karol Mikuli, à l'âge de cinq ans. Deux ans plus tard, il commence à prendre des leçons avec Ksawera Zacharyasiewicz, l'élève de Franz Xavier Mozart, puis avec Theodor Pollak, un professeur et le directeur de l'école de musique Ludwig Marek, à Lemberg (L'viv). En 1913, il déménage à Vienne, afin de continuer ses études de piano sous la direction d'Emil von Sauer, un élève de Franz Liszt ; il y fera ses premiers pas en tant que concertiste. Il débute en 1920, au Philharmonic Hall de Varsovie : le premier février, il y joue le concerto pour piano en la mineur de Schumann, et le six, il interprète le Concerto pour piano en si bémol majeur de Brahms , et le concerto en fa majeur de Chopin. Ses prestations sont reçues avec enthousiasme par la critique.

Après ces succès à Vienne et Varsovie, Stefan Askenase se lance dans une tournée de concerts en Autriche, en Allemagne et en France. De 1922 à 1925, il vit au Caire, où il exerce le métier de professeur de piano au Conservatoire de la ville. Il déménage ensuite à Bruxelles, en 1927, où il occupera pendant quarante ans le poste de professeur au Conservatoire Royal. Il devient citoyen belge en 1950.

En plus de ses activités d'enseignant, il continue à se produire dans presque tous les pays européens, en Amérique du Nord, en Afrique - entre autres. Le 17 mai 1946, il réalise son premier concert en Pologne depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Il fonde en 1965 la Société des Arts et de la Musique (Art und Musik Society), dont le but était alors de préserver la gare historique de Rolandseck, au dessus du Rhin. Après sa restauration, le bâtiment se convertit en un lieu d'accueil d'artistes tels que Pierre Fournier, Henryk Szeryng, Salvador Dali et Askenase lui-même.

Stefan Askenase a aussi animé des master classes de piano en été, à Cologne et à Bonn. Il est membre du jury au Concours Chopin de Varsovie en 1955 et 1960. En 1981, pour fêter son 85e anniversaire, il fait une tournée de 85q concerts à travers l'Europe. Il était tout particulièrement remarqué dans ses interprétations de Scarlatti, Bach, Brahms, Beethoven, Chopin, Schubert, Scumann et Albeñiz. Il fut le professeur de Martha Argerich, d'Andrzej Czajkowski et de Mitsuko Uchida.
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Emile Bosquet
°1878 - 1958
Emile Bosquet (1878-1959) effectue son apprentissage de piano dans la classe d'Arthur De Greef au Conservatoire royal de Bruxelles, où il obtient un premier prix avec la plus grande distinction et les félicitations du jury en 1895. En 1897, Eugène Ysaÿe l’invite à participer à un récital dont naîtra une amitié qui allait réunir les deux artistes à de nombreuses reprises. Un an plus tard il fait la connaissance de Ferruccio Busoni. Ce dernier l'invite à le suivre à Berlin afin de parfaire son jeu pianistique. Il parvient à le convaincre de prendre part au Concours Rubinstein, qu’il gagne à l'unanimité.

De retour en Belgique, il commence à enseigner par le biais de leçons particulières de piano. Confronté aux divers problèmes que rencontrent ses élèves, il publie chez Schott, dès 1904, La Technique moderne du pianiste virtuose, méthode qui suscite l'approbation de pédagogues tels que Louis Diémer, Raoul Pugno, Busoni et De Greef. En 1909, il fait également paraître chez Schott, deux autres ouvrages techniques, L'Ecole des doigts et une Ecole élémentaire du piano. En 1906 il est nommé professeur au cours supérieur de piano au Conservatoire royal d'Anvers. Sa nomination comme professeur de piano au Conservatoire royal de Bruxelles survient en 1919. L'année suivante, il est élu membre de la Libre Académie de Belgique.

En 1923, Bosquet, Emile Chaumont et Maurice Dambois fondent le Trio belge, qui deviendra en 1924, sous le patronage des Souverains belges, le Trio de la Cour de Belgique. Pendant plus d'un quart de siècle, le trio jouera un rôle essentiel dans la diffusion des œuvres belges à l'étranger.

Emile Bosquet consacre les dix dernières années de sa vie à la réalisation de certains projets qui lui tenaient à cœur. Ainsi, fort de son expérience de pédagogue, il invente un nouveau clavier parce que selon lui, le clavier actuel ne correspondait plus aux exigences imposées par la technique moderne. Entre 1948 et 1953, il consacre la majeure partie de son temps à la rédaction de son unique ouvrage littéraire, La musique de clavier et par extension de luth. Manuel encyclopédique, historique et pratique (Bruxelles, 1953).

Emile Bosquet est invité à prendre place au sein de concours internationaux, tels le Concours Chopin, à Varsovie, ou le Concours Jacques Thibaud-Marguerite Long, à Paris.

Né dans la seconde moitié du XIXe siècle, il eut l'occasion de suivre l'évolution des concepts esthétiques propres à son temps. Plutôt que de ne s'intéresser qu'à une seule période de l'histoire de la musique, il manifesta un intérêt identique pour tous les courants et genres musicaux. Cette ouverture d'esprit se remarque d'emblée dans l'étendue de son répertoire pianistique, dont la richesse réside moins dans le nombre que dans la diversité des compositeurs que l'on y retrouve. Tant sur le plan de la musique ancienne qu'en ce qui concerne la musique belge, Emile Bosquet joua un rôle important dans la diffusion de ces œuvres. Il interpréta également plusieurs pièces en première audition en Belgique, notamment la Sonate n° 1, op. 28 et le 3e Concerto, op. 30 de Rachmaninov, les Valses nobles et sentimentales de Ravel, la Sonate pour violon et piano, op. 18 de R. Strauss.
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Robert Casadesus
France, °1899 - 1972
Robert Casadesus est aujourd'hui considéré comme l'un des grands pianistes français du 20ème siècle. Issu d'une famille de musiciens, il obtient à quatorze ans un premier prix de piano au Conservatoire de Paris et le prix Diémer en 1920. L'année suivante, il commence ses premières tournées en Europe entamant ainsi une carrière internationale qui durera un demi-siècle.
En 1935, Robert Casadesus se fait entendre pour la première fois aux Etats-Unis. Toscanini l'invite l'année suivante et le succès est immédiat ; ceci marquera le début de très nombreuses tournées, tout particulièrement aux Etats-Unis, mais aussi dans une quarantaine de pays en Europe, au Moyen-orient, en Afrique du Nord et au Japon.

Ses nombreuses apparitions en public (près de 3000 concerts) et sa discographie abondante (une centaine d'enregistrements) lui confèrent une renommée toujours vivace de nos jours. Il se produisit avec les plus grands chefs de son époque, tels Ansermet, Barbirolli, Beecham, Bernstein, Celibidache, Karajan, Krips, Mengelberg, Monteux, Munch, Mitropoulos, Ormandy, Rosbaud, Schuricht, Stokowsky, Szell, Toscanini, Bruno Walter, Weingartner. Il aimait également partager la scène avec sa femme Gaby, son fils Jean et le violoniste Zino Francescatti, son ami, avec lequel il forma un duo mémorable lors de nombreux concerts et enregistrements.

Pédagogue de réputation internationale, Robert Casadesus a été associé pendant près de trente ans au Conservatoire américain de Fontainebleau, en France et aux Etats-Unis, comme professeur et directeur général.

Compositeur confirmé, il laisse une œuvre importante constituée de 69 opus dont sept symphonies, plusieurs concertos (pour piano, deux pianos, trois pianos, violon, violoncelle, flûte) et de nombreuses œuvres de musique de chambre. Aujourd'hui, des enregistrements de plus en plus nombreux témoignent de la qualité intemporelle de son œuvre.

Robert Casadesus a été élevé aux grades de Commandeur de la Légion d'honneur, Commandeur de l'Ordre de Léopold (Belgique), Commandeur de l'Ordre de Nassau (Pays-bas).
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Marcelle Cheridjian-Charrey
Suisse
Marcelle Cheridjian-Charrey, élève de Leschetizky à Vienne, est professeur au Conservatoire de Genève. Sa carrière se dévelope tant à Suisse qu'à létranger, notamment à Madrid, Vienne et Strasbourg. Durant les années 1930, elle enregistre plusieurs diques, avec en particulier des oeuvres de Jaques-Dalcroze. En outre, elle rédige le livre L'Enfant et la musique.
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Harriet Cohen
Grande-Bretagne, °1895 - 1967
La pianiste britannique Harriet Cohen étudia à l’Académie Royale de Musique (1912-1917) et à la Matthay School, où elle enseigna par la suite. Ses petites mains limitèrent son répertoire, mais elle se créa rapidement une réputation d’interprète exceptionnelle de Bach, et de la musique anglaise de son époque. Elle joua au Festival de Musique Contemporaine de Salzbourg en 1924, au Coolidge Festival de Chicago en 1930, et créa le Concerto de Vaughan Williams qui lui était dédié, en 1933. Elle se blessa à la main droite en 1948, et ne joua qu’à une seule main jusqu’en 1951, mais cette blessure ne guérit jamais complètement et elle fut forcée de prendre sa retraite en 1960. Elle obtint les titres de Commander de l’Empire Britannique en 1938, de Freeman de la Ville de Londres en 1954, et reçut de nombreuses autres décorations dans d’autres pays. Le Prix International de Musique Harriet Cohen fut fondé en 1951 par Sir Arnold Bax.

Harriet Cohen fut choisie par Edward Elgar pour enregistrer son Quintet pour piano, et elle réalisa une grande partie des premiers enregistrements des œuvres d’Arnold Bax - principalement pour piano, dont un Concerto à la main gauche écrit spécialement pour elle. En 1932, douze des compositeurs anglais dominants publièrent des transcriptions dans A Bach Book for Harriet Cohen. Elle publia elle-même quelques transcriptions de Bach, et un court ouvrage sur l’interprétation, Music’s Handmaid (1936, 2/1950). Ses Mémoires, A Bundle of Time (1969), sont composées de lettres de ses éminents amis.
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Marta de Conciliis
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René Defossez
Belgique, °1905 - 1988
Compositeur et chef d’orchestre de grande renommée, René Defossez est l’une des figures marquantes de la vie musicale belge au xxe siècle. Après avoir débuté l’apprentissage de la musique avec son père Léon Defossez, il poursuit ses études au Conservatoire de Liège et commence à se produire en tant que violoniste soliste dans sa ville natale de Spa et à Liège. En 1935, il remporte le prestigieux Prix de Rome de composition avec sa cantate Le vieux soudard. L’année suivante, il est engagé comme chef d’orchestre au Théâtre royal de la Monnaie, fonction qu’il occupera pendant 22 saisons consécutives, dirigeant près de 120 opéras. En 1946, il est nommé professeur de direction d’orchestre au Conservatoire de Bruxelles. Lorsqu’en 1951 il compose le concerto pour violon imposé de la finale du Concours Reine Elisabeth, il recueille tous les suffrages ; cinq ans plus tard, il écrit le concerto imposé destiné à la session piano. Il fut élevé au rang de membre de l’Académie royale de Belgique en 1970.
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Eduardo del Pueyo
°1905 - 1986
Né à Zaragoza, en Espagne, Eduardo del Pueyo (1905-1986) avait débuté ses études musicales à 8 ans et sa carrière pianistique à 16 ans. Brillant technicien, d’un esprit raffiné et d’un tempérament riche, il sera, durant quelques décennies, une référence, notamment en matière d’interprétation des oeuvres de Beethoven.
Professeur au Conservatoire Royal de Bruxelles, à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, à l’Université Autonome de Madrid et au Mozarteum de Salzbourg, il aura été conseiller technique et membre du jury du Concours Reine Elisabeth depuis sa fondation. Le moindre de ses titres n’est pas celui d’avoir formé quelques uns des lauréats belges de du Concours Reine Elisabeth : Jean-Claude Vanden Eynden, André De Groote, Jo Alfidi, Evelyne Brancart et Johan Schmidt.
C’est en 1977 que fut créé le Centre européen des hautes études musicales, à l’initiative d'Eduardo del Pueyo et de Jean-Claude Vanden Eynden, devenu Centre Musical Eduardo del Pueyo en 2004.


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Olin Downes
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Rudolf Firkusny
États-Unis, °1912 - 1994
Rudolf Firkusny étudia le piano et la composition avec Janacek ; de 1920 à 1927, il fut l'élève de Ruzena Kurzova au Conservatoire de Brno, puis de Vilem Kurz et de Rudolf Karel au Conservatoire de Prague. De 1929 à 1930, il étudia aussi la composition aux côtés de Suk. Il fit ses débuts à Prague en 1922, puis poursuivit sa carrière en Europe de l'est jusqu'en 1933 : date à laquelle il joua pour la première fois en Angleterre. Il fit ses débuts aux Etats-Unis en 1938. Parmi ses compositions, nous pouvons compter un Concerto pour piano - créé en 1930, un Quatuor à cordes, et plusieurs pièces pour piano et chants.

Après ses débuts américains, Rudolf Firkusny se lança dans une carrière internationale en tant que pianiste, puis comme enseignant à la Juilliard School et à la Aspen School of Music quelques temps plus tard. Bien qu'il fût principalement connu pour ses interprétations du grand répertoire du XIXème siècle, il se fit aussi connaître pour ses performances en musique de chambre, et dans le répertoire contemporain - ou tout du moins, moins connu. Il créa des œuvres de Menotti, Barber, Ginastera, Hanson et Martinu, entre autres, et excellait tout particulièrement dans l'interprétation des œuvres de Dvórak et de Janacek.
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Walter Kerschbaumer
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Kathleen Long
Grande-Bretagne, °1896 - 1968
La pianiste anglaise Kathleen Long fit ses études au Royal College of Music de Londres aux côtés d'Herbert Sharpe, de 1910 à 1916, et y enseigna ensuite de 1920 à 1964. Très tôt, elle joua un très large répertoire de musique de chambre. Artiste aux préférences constamment catholiques, elle introduisit la musique de Bloch, Bridge, Holst et Finzi. Ses interprétations de Mozart, pour lesquelles elle était particulièrement louée, démontraient un bel équilibre entre la mesure et un phrasé romantique ; et elle donna des performances inoubliables de Mozart et de Bach avec le Boyd Neel Orchestra.

La musique française était une autre de ses spécialités, et elle s'appropriait les pièces de Fauré d'une manière très personnelle : sous l'élégance de son jeu, le caractère élégiaque du compositeur sonnait de manière particulièrement claire. Elle aimait aussi interpréter les sonates les plus contemplatives de Beethoven - telles que les Op. 109 et 110 - et jouait Scarlatti avec panache et intensité. Sa palette de sonorités, bien que réduite, était précise ; mais aucun de ses enregistrements - pas même le Concerto K491 de Mozart avec le Concertgebouw Orchestra sous van Beinum - ne parvint à capturer l'éclat de sa sonorité.

Kathleen Long fonda son propre quatuor, le English Ensemble, avant la deuxième guerre mondiale, et joua parfois avec des artistes tels que Pablo Casals, Albert Sammons et Guilhermina Suggia ; elle eut aussi pour partenaire le violoniste Antonio Brosa (1948-1966). Elle se produisit aussi bien en Europe qu'au Canada, aux États-Unis et en Afrique du Sud. Elle reçut les Palmes Académiques en 1950 et fut faite Commandeur de l'Empire Britannique en 1957.
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Marguerite Long
France, °1874 - 1966
Née à Nîmes, Marguerite Long (1874-1966) fait ses débuts de pianiste à l'âge de dix-sept ans, puis devient professeur au Conservatoire de Paris dès 1906. Toute sa vie durant, elle eut à coeur de mener la double carrière d'interprète et de révélatrice de jeunes talents. Elle enseigna le piano à l'Ecole normale de musique à partir de 1921. Amie de Debussy, elle défendit aussi la musique de Fauré, témoin à son mariage, qui lui dédia son Quatrième Impromptu. Elle partagea avec Maurice Ravel la gloire de la création du Concerto en sol en 1932 : elle était au piano, Ravel dirigeait l'orchestre. Après avoir enseigné au Conservatoire pendant trente-quatre ans, elle fit appel à son ami Jacques Thibaud pour créer en 1943 le concours qui portera leur nom et auquel elle se consacra jusqu'à sa mort. Elle eut pour élèves : Samson François, Yvonne Lefébure, Jacques Février, Nicole Henriot, etc.
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Arthur Rubinstein
Pologne, États-Unis, °1887 - 1982
Chaleureux, lyrique et aristocratique dans ses interprétations, Arthur Rubinstein continua de se produire jusqu'à un âge très avancé et de manière impressionnante : dès qu'il fut en âge de monter sur un tabouret de piano, son génie se manifesta. Il était issu d'une famille plus commerçante que musicienne, mais il fixa son choix sur le piano dès qu'il en entendit le son. A l'âge de trois ans, il fit grande impression sur Joseph Joachim, et à sept ans, il jouais déjà du Mozart, du Schubert et du Mendelssohn à un concert de charité de sa ville natale. A Varsovie, il prit de leçons de piano avec Alexander Róóycki ; puis il fut envoyé à Berlin en 1897 pour étudier le piano avec Heinrich Barth, et la théorie avec Robert Kahn et Max Bruch - tout cela sous la surveillance de Joachim. En 1899, il fit sa première « grande » apparition avec orchestre, à Potsdam. Peu après, alors qu'il était à peine adolescent, il entama une tournée en Allemagne et en Pologne.

Après de courtes études aux côtés de Paderewski, en Suisse, en 1903, Arthur Rubinstein partit pour Paris où il rencontra Ravel, Dukas, et Jacques Thibaud ; il joua le Concerto en sol mineur de Camille Saint-Saëns à la demande du compositeur lui-même. Cette œuvre demeura la marque de fabrique de Rubinstein pendant soixante ans, et c'est ce concerto que le pianiste choisit pour ses débuts américains avec l'Orchestre de Philadelphie au Carnegie Hall de New York, en 1906. Sa tournée américaine, mal préparée, ne fut pas particulièrement bien reçue ; il rentra donc en Europe afin de continuer à étudier. Il devint un musicien chambriste et un accompagnateur expert et sensible, et il fit ses débuts londoniens en accompagant Pablo Casals en 1912 ; puis, pendant la Première Guerre Mondiale, il partit en tournée avec Eugène Ysaÿe.

Arthur Rubinstein donna de nombreux et brillants récitals en Espagne au cours de la saison 1916-1917, et partit rapidement en tournée en Amérique latine. Pendant son voyage, il développa un goût pour la musique hispanique ; Heitor Villa-Lobos alla jusqu'à lui dédier son Rudepoema - l'un de ses travaux les plus durs. Bien qu'il fût catalogué par la suite comme une autorité dans l'interprétation de Chopin, son goût pour Falla, Granados et Albéñiz ne faillit jamais.

La réputation internationale d'Arthur Rubinstein s'emplifia rapidement, bien qu'il fût en réalité un musicien à la technique peu disciplinée. Au milieu des années 1930, il se retira à nouveau de la scène, et se força à travailler sa technique. Il réémergea sur la scène en 1937, transformé en musicien discipliné, élégant et poli par son travail - des qualités qu'il garderait jusqu'à son récital d'adieu à Londres en 1976, alors âgé de 89 ans. Son tempérament était suffisamment fougueux pour Beethoven, mais assez poétique pour Chopin ; ses tempos et ses nuances étaient toujours souples tout en restant fidèles à l’œuvre jouée. Ses enregistrements de presque toutes les œuvres de Chopin pour piano seul, dans les années 1960, pour RCA, sont considérés comme des incontournables, tout comme sa version des Nights in the Gardens of Spain de Falla, ou encore ses collaborations tardives avec le Quatuor Guarneri.

Arthur Rubinstein fut naturalisé citoyen américain en 1946, mais il garda ses résidences de Californie, New York, Paris et Genève. Deux de ses enfants naquirent aux États-Unis, un à Varsovie et le dernier à Buenos Aires. Il avait épousé Aniela Mlynarska en 1932, mais il resta célèbre pour ses fréquentations amoureuses et sa réputation d'incorrigible bon vivant. Il aimait vivre selon son slogan « du vin, des femmes et des chansons », même si, appliqué à son cas, il signifiait « des femmes » à 80 pour cent, et seulement 20 pour cent pour les vin et les chants !

Malgré cela, il savait être sérieux. Après la Deuxième Guerre Mondiale, il refusa de jamais rejouer en Allemagne, en réponse à l'extermination nazie de sa famille polonaise. Arthur Rubinstein devint un fervent défenseur d'Israël ; en signe de reconnaissance, un concours international de piano fut créé à son nom à Jérusalem, en 1974. Ses récompenses incluent la Médaille d'Or de la Société Philharmonique Royale de Londres, la Médaille de la Liberté des États-Unis (1976), et l'appartenance à la Légion d'Honneur française.
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Naum Sluszny
°1914 - 1979
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Magda Tagliaferro
°1893 - 1986
Magda Tagliaferro’s (1893-1986) parents were French, of Alsatian and Bavarian stock. Her father, who had studied piano with Raoul Pugno, was a professor of singing and piano at São Paulo Conservatory, and he was young Magda’s first teacher. She played in public for the first time at the age of nine, and was heard by cellist Pablo Casals who encouraged her to continue her studies in France.

She enrolled at the Paris Conservatoire where she joined the class of Antoine Marmontel, receiving a premier prix eight months later at the age of fourteen. After winning this prize and making her adult debut at the Salle Érard in Paris, Magda Tagliaferro became one of the first students of Alfred Cortot ‘for the rest of her days’. He was the most important pianistic influence on her and she became part of his circle, often playing with violinist Jacques Thibaud and cellist Pablo Casals, as well as with the Capet Quartet.

Having begun her concert career in 1908 at the age of fifteen with the aforementioned recital at the Salle Érard in Paris, not long afterwards Magda Tagliaferro was selected by Fauré to tour with him, performing his works. She also performed with Edouard Risler in the early 1920s and regarded him as another teacher. During the 1920s and 1930s she championed the music of French composers whom she knew personally, including Vincent d’Indy, Maurice Ravel, Francis Poulenc and Gabriel Fauré. One of her closest associations was with composer Reynaldo Hahn, and she gave première performances of many of his works including his Piano Concerto in 1930. A year earlier her compatriot Heitor Villa-Lobos dedicated his Momoprecoce for piano and orchestra to her. She performed with many great conductors including Wilhelm Furtwängler, Ernest Ansermet, Charles Munch, Pierre Monteux, Felix Weingartner and Paul Paray.

In the years preceding World War II Magda Tagliaferro taught at the Paris Conservatoire, but at the outbreak of the war was sent by the French government to New York on a mission of propaganda to promote French music abroad. She gave her debut at Carnegie Hall and continued on to Brazil, remaining there for nine years and founding schools in Rio de Janeiro and São Paulo. After returning to Paris from Brazil in 1949, she divided her time between the two cities.

At a music school she opened in Paris in 1956, Magda Tagliaferro would give master-classes for more than thirty years, and at this time she founded a competition bearing her name. She was also active on many juries of piano competitions, and between 1937 and 1965 served on the jury of the International Chopin Competition in Warsaw, being vice-president of the jury in 1955. In 1979 she published a volume of memoirs entitled Quase Tudo.

Magda Tagliaferro loved to perform and teach, and at the age of eighty-six, she returned to New York and gave a recital that included Schumann’s Carnaval Op. 9. At the age of ninety she was giving concerts in London, Paris and New York, and even in the year of her death when she was ninety-three she was still performing.

Her repertoire was wide, but she was at her best in the music of Schumann and that of French and Spanish composers. As early as 1913 she was playing Goyescas, which composer Enrique Granados had introduced to Paris only two years before, and Manuel de Falla made an arrangement for piano of a dance from his La vida breve for her.

Magda Tagliaferro’s recording career spanned more than fifty years, from 1928 to 1981. At both her first and last sessions she recorded Fauré’s Ballade for piano and orchestra Op. 19, which she had played with the composer on two pianos.
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Theo van der Pas
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Carlo Zecchi
°1903 - 1984
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