Président du jury
Jean Louël
Belgique, °1914 - 2005
Jean Louël (1914-2005) commença ses études au Conservatoire de musique de Bruges avec Joseph Ryelandt, et les continua au Conservatoire royal de musique de Gand sous la direction de Martin Lunssens (pour le contrepoint et la fugue). Il travailla ensuite la composition avec Joseph Jongen au Conservatoire royal de musique de Bruxelles, où il suivit les cours de direction d’orchestre avec Désiré Defauw.

En 1943, il remporta à Bruxelles le Premier Grand Prix de Rome avec sa cantate “La navigation d’Ulysse”, et le diplôme de sortie de direction d’orchestre au Conservatoire National Supérieur de musique de Paris, où il eut comme professeur Eugène Bigot.

Après avoir été professeur au Conservatoire royal de musique de Gand, il fut nommé, en 1948, au Conservatoire royal de musique de Bruxelles où il enseigne le contrepoint. Directeur de l’Académie de musique d’Anderlecht de 1949 à 1956, il fut ensuite inspecteur de l’Enseignement musical subventionné (partie néerlandophone du pays). Pianiste, il fonde un ensemble de musique de chambre avec les violonistes G. Altmann et J.L. Lardinois. Chef d’orchestre, il crée à Bruxelles l’orchestre de chambre de l’association des Concerts de Midi dont il fut directeur artistique.

Grand admirateur de Bartók, il en vint à dépasser le dodécaphonisme - après avoir subi au début les influences de Fauré et Ravel - pour employer une polytonalité tendant à l’atonalisme. Son écriture fouillée, avec combinaisons de mesures asymétriques, va parfois jusqu’à une surcharge volontaire et une complexité d’écriture qui demande de la part de ses interprètes - tant solistes qu’orchestres - une virtuosité transcendante. Jean Louel est un expressionniste dont la prédilection pour les instruments à vent s’affirme en diverses compositions.

Jean Louel a écrit plusieurs œuvres pour orchestre : une Fantaisie sur deux chansons de trouvères du XIIIe siècle (1942), une Suite pour orchestre de chambre (1942), une Marche triomphale et une Marche funèbre (1945), des Fanfares (1948), une Fanfare écrite pour les Jeunesses Musicales (1960), une Burlesque pour basson (1943), deux concertos pour piano et orchestre (1945, 1949), un Concerto da camera pour flûte (1946-47), un Concerto pour violon et orchestre (1950). Il est aussi l’auteur d’oeuvres vocales : A poor little shepperd pour chant et piano (1939), La navigation d’Ulysse (1943, d’après Michel de Ghelderode).

Jean Louel a également écrit plusieurs œuvres de musique de chambre : une Sonate pour clarinette et piano (1935), une Sonatine pour piano (1942), un Trio pour trompette, cor et trombone (1951), une Sonate pour violon et piano (1953), une Sonatine pour deux violons et piano (1955), un Quintette pour flûte, hautbois, clarinette, cor et basson (1958), une Suite pour flûte, cello, vibraphone et harpe. Plusieurs de ses œuvres ont été enregistrées par l’Orchestre National de Belgique placé sous sa direction : ses Fanfares, son Deuxième concerto pour piano et orchestre et son Concerto pour violon et orchestre.
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Marius Constant
France, °1925 - 2004
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Reinbert de Leeuw
Pays-Bas, °1938
Dans le monde de la musique moderne et contemporaine, Reinbert de Leeuw a gagné une réputation impressionante et il est respecté comme un des grands chefs d’aujourd’hui. De nombreux compositeurs de la musique contemporaine comme Messiaen, Andriessen, Goubaidoulina, Kurtág, Ligeti, Oustvolskaya, Kagel et Dutilleux le considèrent comme l’interprète idéal de leur musique.

Né à Amsterdam, il étudia le piano et la théorie de la musique au Conservatoire de cette ville et ensuite la composition en tant qu’élève de Kees van Baaren au Conservatoire Royal de La Haye.

En tant que chef d’orchestre, pianiste et compositeur, Reinbert de Leeuw domine un champ d’activités très vaste. Il fut à la base de la série Rondom en 1972 ( la première série de concerts consacrés totalement à la musique contemporaine et moderne) et il est le Directeur Musical et le Chef d’orchestre Permanent du Schönberg Ensemble depuis sa création en 1974.

Outre le Schönberg Ensemble, il dirige régulièrement d’autres ensembles de musique de chambre, ainsi que les principaux orchestres néerlandais tels que le Koninklijk Concertgebouworkest, le Residentie Orkest, le Rotterdams Philharmonisch Orkest et les orchestres de la radio néerlandaise.

Il fit des tournées dans la plupart des pays européens, aux États-Unis, au Canada, au Japon et en Australie où il dirigea des orchestres tels que le Berliner Philharmoniker, le Los Angeles Philharmonic Orchestra, le Toronto Symphony Orchestra, le London Sinfonietta, les orchestres de la BBC à Londres et Manchester, l’Orchestre National de la Radio France, le Lincoln Chamber Music Ensemble, l’Orchestre de Chambre de Saint Paul, etcetera. Il participa aux festivals les plus fameux comme ceux de Berlin, Édimbourg, Aldeburgh, Paris, Tôkyô et Varsovie. Pendant la saison de 1995-1996, le Concertgebouw d’Amsterdam lui consacra toute sa série Carte Blanche.

Outre ses concerts, il dirige diverses productions pour De Nederlandse Opera (Amsterdam) et pour le Nationale Reisopera (Enschede). Sous sa direction eurent lieu des productions telles que des compositions de Stravinsky (Rake’s Progress), de Ligeti (Le grand Macabre) et de Vivier (Rêves d’un Marco Polo) et les créations mondiales de Louis Andriessen (Rosa, a Horse Drama, Writing to Vermeer) et de Rob Zuidam (Rage d’Amours).

En 1992 il fut le Directeur Artistique invité du festival d’Aldeburgh et de 1994 à 1998 il fut le Directeur Artistique du Tanglewood Festival de la musique contemporaine aux États-Unis. En été 2000 il s’engagea au Sydney Symphony Orchestra Australia pour une période de trois saisons en tant que Conseiller Artistique pour les séries de musique moderne et contemporaine. Chaque année il dirigea personellement quelques programmes de ces séries.

Outre ses activités de Chef d’orchestre, Reinbert de Leeuw est toujours actif comme pianiste. On peut l’écouter régulièrement tant dans des récitals solo que dans des concerts de musique de chambre d’ensembles à composition variée. En plus il donne des récitals de Lieder avec le soprano Barbara Hannigan.

De nombreux enregistrements de Reinbert de Leeuw, comme Chef d’orchestre et comme pianiste, furent emis par Philips, Teldec, Electra Nonesuch, Ovidis Montaigne, avec des œuvres de Messiaen, Strawinski, Janacek, Liszt, Gubaidulina, Oestvolskaya, Schönberg, Webern, Vivier, Andriessen et Reich. Certains de ces enregistrements reçurent des prix importants. En juin 2006, le Schönberg Ensemble émit une boîte à 25 CD/DVD, belle rétrospective des trente ans de concerts du Schönberg Ensemble dont une grande partie fut dirigée par Reinbert de Leeuw.

Pour la télévision néerlandaise il a collaboré avec le documentariste/journaliste Cherry Duyns pour faire une série de documentaires («Maîtres de Son») dédiés à des compositeurs tels que Olivier Messiaen, Sofia Goubaidoulina, Henryk Górecki, Mauricio Kagel, Galina Oustvolskaya, Claude Vivier, Klaas de Vries, Györgi Ligeti et Claude Vivier. Cette série a remporté un grand succès international.

Reinbert de Leeuw a reçu de nombreux prix pour ses activités dans le monde musical. En 1991 il reçut le Sikkens Award et en 1992 le plus grand prix néerlandais dans le domaine musical, le Lauréat 3M. En 1994 l’Université d’Utrecht lui décerna le doctorat honoris causa. Depuis 2001 il est responsable en tant que co-fondateur et Directeur Artistique de la NJO Summer Academy, l’académie internationale du Nationaal Jeugd Orkest. Lors du Festival d’Edimbourg « l’Ange» lui fut décerné pour son interprétation de «Des Canyons aux Étoiles» avec la NJO Summer Academy 2006.

Reinbert de Leeuw fut longtemps rattaché au Conservatoire Royal à La Haye. Outre ses activités avec les orchestres de la Summer Academy, du Conservatoire Royal à La Haye et du Conservatoire Sweelinck à Amsterdam, il travaille régulièrement aussi à la Juilliard School of Music à New York. De plus il s’est engagé à collaborer avec la Yale University en 2010.

En même temps Reinbert de Leeuw est Professeur à l’Université de Leyde.
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André Laporte
Belgique, °1931
Né à Oplinter (Brabant) en 1931, André Laporte entame des études musicales à l’Institut Lemmens de Malines (orgue, piano, contrepoint et fugue) et obtient le Prix Lemmens-Tinel (1958). En même temps il fait des études de musicologie et de philosophie moderne à l’Université Catholique de Louvain (1953-1957).

Depuis 1963 il est engagé par la BRT (Radio Télévision Belge d’expression flamande), où il devient successivement programmateur, coordinateur des programmes et chef de la production musicale au Troisième Programme. En 1989 il devient chef de production de l’Orchestre Philharmonique de la BRTN et de 1993-96 il est directeur des ensembles artistiques.

En 1960 il participa aux Cours d’été de Darmstadt et aux Cours de musique nouvelle à Cologne où il rencontra P. Boulez, B. Maderna, L. Berio, K. H. Stockhausen, G. Ligeti, M. Kagel, e.a.

De 1974 à 1996, il enseigna la théorie, l’analyse et la composition au Conservatoire Royal de Bruxelles.

André Laporte a remporté en 1976 le Prix Italia pour son oratorio La Vita non è sogno. En 1986 son opéra Das Schloss a été présenté au Théâtre Royal de la Monnaie (création allemande à Saarbrücken en 1991). De nombreuses compositions furent primées, exécutées lors de festivals internationaux et enregistrées.

André Laporte fait régulièrement partie de jurys internationaux et est très actif au sein de différentes organisations (SIMC, Conseil de la Musique, Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, Sabam).
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Jacques Leduc
Belgique, °1932 - 2016
Né à Jette (Bruxelles) en 1932, Jacques chevalier Leduc est accomplit ses études musicales complètes au Conservatoire Royal de Bruxelles. Il étudie la composition sous la direction de Jean Absil et obtient le Grand Prix de Rome en 1961.
Divers prix de composition jalonnent sa carrière: concours annuel de l’Académie Royale de Belgique, prix Agniez, prix de la Province de Brabant, concours international G.B. Viotti à Vercelli (Italie), prix Fuerison, prix Koopal, prix SABAM au concours international de composition pour quatuor à cordes à Liège, concours international de composition pour guitare Castelnuovo-Tedesco à Ancona (Italie).
Jacques Leduc est l’auteur de quelques 75 oeuvres symphoniques, concertantes, de musique de chambre et pour solistes, dont le Concerto pour piano imposé au Concours Reine Elisabeth en 1972.
Il a été directeur de l’Académie de musique d’Uccle (de 1962 à 1983), professeur au Conservatoire Royal de Bruxelles (de 1957 à 1997) et recteur de la Chapelle musicale Reine Elisabeth (de 1976 à 2004). Il est actuellement président de la Société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SABAM) et président de l’Union des Compositeurs Belges. Elu membre de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, il en fut le président en 1992.
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André François Marescotti
°1902 - 1995
Né le 30 avril 1902 à Carouge (Suisse), André François Marescotti accomplit des études de dessinateur technique, profession qu’il abandonnera rapidement pour se consacrer à la musique. Il travaille d’abord à l’Académie de Musique, puis au Conservatoire de Genève. Par la suite, il se perfectionne à Paris auprès de Roger Ducasse grâce auquel il acquiert la perfection et la solidité de composition.

En 1930, il crée Première suite en Sol qui montre qu’il est en parfaite possession de ses moyens techniques et expressifs. L’influence qu’il a reçue de Chabrier ou de Ravel le rattache entièrement à l’esthétique française de son temps. Après la seconde guerre mondiale, il adopte très librement l’écriture dodécaphonique en renonçant d’emblée à l’application stricte et sérielle, mais en s’ajustant au contenu sémantique et expressif de son discours.

Outre son travail de composition, André François Marescotti occupe une place fondamentale dans la vie musicale européenne et genevoise en particulier. Il devient chef de chœur à l’église du Sacré-Cœur de Genève en 1924, Maître de Chapelle à l’église Saint-Joseph de 1940 à 1962 et Régisseur de Musique au Théâtre de la Comédie. Il accomplit surtout dès 1931 une remarquable carrière de pédagogue en enseignant le piano et la composition. Par ailleurs, il joue un rôle de premier plan au sein de l’Association des Musiciens Suisses et dans le Comité de la SUISA, dont il est l’un des fondateurs.

André François Marescotti, exigeant envers lui-même et sans concession, acquiert une réputation et une autorité qui le font connaître bien au-delà des frontières suisses. Il reçoit le prix de composition de l’Association des Musiciens Suisses (A.M.S.) pour l’ensemble de son œuvre.

Décédé en 1995, André François Marescotti représente par son œuvre l’une des valeurs les plus considérables du patrimoine musical de la Suisse Romande au XXème siècle et mérite de susciter tout l’intérêt des exécutants et des musicologues.
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Marcel Quinet
Belgique, °1915 - 1986
Marcel Quinet (1915-1986) débute ses études à l’Académie de Musique de sa ville natale Binche et poursuit sa formation au Conservatoire Royal de Mons. En 1934, il entre au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles. Il y décroche de nombreux succès: Premier Prix de fugue (Prix Gevaert, 1938), Diplôme Supérieur de piano (Prix Ella Olin, 1942), Prix de composition (Prix Agniez, 1946), etc. Marcel Quinet bénéficie des plus grands maîtres: Fernand Quinet (harmonie), Léon Jongen (fugue), Marcel Maas (piano). Il apprendra la composition avec Léon Jongen puis surtout avec Jean Absil.

En 1945, il remporte le Premier Grand Prix de Rome pour sa cantate “La Vague et le Sillon”. Sa vie de créateur démarre. Il obtient un Deuxième Prix au Concours Reine Elisabeth pour la composition, avec sa Variation pour Orchestre (1957). En 1959, le CeBeDeM lui décerne le Prix de composition Emile Doehaert pour son Divertimento. Il décroche le Prix de l’Union de la Presse Musicale Belge (1964), le Prix Irma de la Hault (1966), la bourse Koopal (1970), le Prix SABAM (1972) et le Prix de la Fondation Darche (1978).

Marcel Quinet enseigne à l’Académie de Binche (1939-1943), puis est professeur de piano à l’Académie d’Etterbeek (1941-1969). Chargé de cours de piano au Conservatoire Royal de Bruxelles dès 1943; il y devient professeur d’harmonie écrite (1948-1959) puis professeur de fugue (1959-1979). A Saint-Josse-Ten-Noode et Schaerbeek, il dirige l’Académie de Musique (1951-1975). A la Chapelle Reine Elisabeth de Belgique il est, à maintes reprises, professeur extraordinaire puis ordinaire de composition (1968-1979). A la SABAM, il est administrateur (1976-1980) puis président de la Caisse d’Entraide et de Solidarité (1980-1986).

En 1959 il fait déjà figure de personnalité du monde musical. «Dans les premières oeuvres de Marcel Quinet, la volonté du retour à Bach, à travers Hindemith est assez sensible. Ailleurs l’admiration pour Bartok a laissé des traces mais c’est l’influence d’Absil qui est la plus nette. Elle s’est manifestée dans les tournures mélodiques, dans l’élégance de l’écriture contrapointique et dans la sûreté du maniement de l’orchestre. Quinet écrit aussi admirablement pour le piano. Il se plaît par dessus tout à élaborer des jeux formels où s’exprime une fine sensibilité» écrit Robert Wangermée. Dans son oeuvre créatrice, Marcel Quinet assimile les nouveautés les plus radicales et les intègre à son expression propre y compris les influences de Bartok, de Stravinsky et de l’école viennoise. Parti de la musique tonale, il s’est orienté vers la plurimodalité, le chromatisme atonal non sériel. En 1969 il découvre l’importance de la musique grecque ancienne et sa métrique, ses oeuvres ultérieures en attestent.

Il est reçu correspondant (1976) puis membre (1978) de l’Académie Royale de Belgique, classe des Beaux-Arts.

Marcel Quinet nous laisse une centaine d’oeuvres répertoriées, toutes d’un langage moderne, sans outrance et très personnelles, remarquables par l’écriture et le raffinement de l’expression.
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Claudio Scimone
Italie, °1934
Né à Padoue, Claudio Scimone assista aux classes de direction d'orchestre avec Dmitri Mitropoulos et Franco Ferrera, et gagna une réputation internationale en tant que chef d'orchestre et de chœur : il travailla au Covent Garden de Londres, aux Arènes de Vérone, au Théâtre de « La Fenice » de Venise, à la Maison d'Opéra de Rome, aux Thermes de Carcalla, au Festival d'Opéra Rossini de Pesaro, et aux Maisons d'Opéra de Zurich, New York, Paris, Macerata, Houston, Melbourne, Aspen, etc. A l'occasion de concerts ou pour des enregistrements, il dirigea le Philharmonia et l'Orchestre Philharmonique de Londres, les Orchestres de Radio France à Paris, le Mostly Mozart Orchestra, le Nouveau Philharmonique du Japon à Tokyo, l'Orchestre Symphonique Yomiuri, le Bamberger Symphoniker, l'Orchestre de Chambre d'Angleterre, le Symphonique de Syndney, le Salzburger Mozarteum Orchestra, et bien d'autres encore à Toulouse, Strasbourg, Montréal, Ottawa, Houston, Dallas, etc. Il est chef honoraire de l'Orchestre Gulbenkian à Lisbonne.

Claudio Scimone a le mérite d'avoir exécuté les premières performances intégrales modernes des œuvres de Rossini (et leurs enregistrements sur CD et DVD), telles que Mosè in Egitto, Maometto II (dans leurs versions napolitaine et vénitienne - cette dernière à l'occasion de l'inauguration du Théâtre de La Fenice nouvellement restauré), Edipo a Colono (pour le Festival d'Opéra Rossini de Pesaro), Zelmira, Armida, Ermione, l'opéra L'italiana in Algeri  (cette performance avec I Solisti Veneti, Marylin Horne, Sam Ramney et Kathleen Battle remporta le Grammy Award en 1980), et bien d'autres encore, parmi lesquels Le jugement dernier de Salieri, Il Nascimiento dell'Aurora et Pimpinone d'Albinoni, La caduta di Adamo de Galuppi, etc. Les créations d'Orlando Furioso de Vivaldi (au Théâtre Philharmonique de Vérone, et au Châtelet - Paris - avec I Solisti Veneti, Marylin Horne et Victoria de Los Angeles, sous la direction de Pierluigi Pizzi) fit connaître au grand public la beauté des productions théâtrales d'Antonio Vivaldi.

En 1959, Claudio Scimone créa à Padoue le groupe des Solisti Veneti, qui devint rapidement un orchestre de chambre renommé, qui donna plus de 5500 concerts dans près de 80 pays, et dans les plus grands festivals de musique (parmi lesquels le Festival de Salzbourg, où ils jouèrent à l'occasion de plus de 30 concerts). Ils enregistrèrent plus de 350 œuvres sur CD, LP et DVD, et prirent part à de nombreuses publications, en plus de leur participation dans plusieurs activités culturelles, éducationnelles et promotionnelles.

La discographie de Claudio Scimone est très large, et compte plus de 350 titres enregistrés pour les meilleures compagnies (Erato - WEA, Philips, BMG - RCA, etc) et avec les différents orchestres mentionnés ci-dessus, sans oublier I Solisto Veneti - bien entendu. Avec ces derniers, il enregistra l'intégrale des pièces de Vivaldi et d'Albinoni, les Symphonies de Mozart, et quelques chefs d’œuvres de compositeurs oubliés tels que Giannella, Mercadante, Rolla, qu'il porta à la reconnaissance internationals.

Avec I Solisti Veneti, Claudio Scimone travailla dur dans le but de rendre la musique classique plus connue et appréciée chez les jeunes, et de créer un nouveau public : I Solisti Veneti fut le premier orchestre italien à se produire dans des écoles. Cette activité fut largement récompensée dès les années 1970, grâce à leur victoire lors du concours musical du Festivalbar, qu'ils remportèrent avec plus de 350 000 votes exprimés par un public de jeunes gens.

Claudio Scimone travailla en coopération avec la Fondation Rossini de Pesaro afin d'éditer l'opéra complet de Rossini, et il se consacra passionnément à l'enseignement. Il fut professeur d'orchestre au Conservatoire de Venise, et, pendant 27 ans, dirigea le Conservatoire de Padoue.

Parmi les nombreux prix qu'il reçut, nous pouvons citer le Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros de Paris (à plusieurs reprises), le Prix de l'Académie du Disque Lyrique, et une trentaine d'autres récompenses. Claudio Scimone reçut la décoration de Chevalier de la Grande Croix de la part du Président de la République italien, et une médaille d'or pour ses réussites scolaires, artistiques et culturelles. A l'heure actuelle, il est le seul artiste à avoir reçu du Conseil Régional de Veneto le Prix Leone Veneto à l'unanimité. Claudio Scimone et I Solisti Veneti reçurent en 2008, au Théâtre de La Fenice de Venise, le prix A Life in Music, de la part de la Fondation Arthur Rubinstein - il avait déjà été attribué à Rubinstein, Rostropovitch, Bernstein, et plus récemment à Pizzi, Raimondi, Mehta et Brendel.

Plusieurs compositeurs dédièrent à Claudio Scimone et aux Solisti Veneti des œuvres écrites pour eux, créant ainsi de nouvelles pièces destinées à douze solistes à cordes. Parmi eux : Bussotti, Chailly, Constant, Corghi, De Pablo, De Pirro, Donatoni, Guaccero, Malipiero, Manzoni, Morricone, Scelsi, et bien d'autres encore.
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